Édito par Fabrice Piault, rédacteur en chef

Photo PHOTO OLIVIER DION

Avec Astérix, le marché du livre a, désormais une fois tous les deux ans, l’assurance de disposer d’une locomotive. 1,6 million d’exemplaires, ce n’est pas rien, et cela permet au Top 50 des meilleures ventes de livres de cumuler en 2017 un million de volumes de plus qu’en 2016, à 13,8 millions. Pourtant, dans l’ensemble, nos palmarès GFK/Livres Hebdo de l’année confirment une tendance déjà repérée l’an dernier : les meilleures ventes sont moins meilleures qu’elles ne l’étaient. Sans que cela préjuge du bilan annuel global du marché du livre, que Livres Hebdo tirera dans quinze jours, l’ensemble des "blockbusters" que nous répertorions en fiction, essais et documents, bande dessinée, jeunesse, poche, beaux livres, ouvrages pratiques et livres audio, totalise sur les douze derniers mois 37 millions d’exemplaires pour un chiffre d’affaires de 513,9 millions d’euros. Des chiffres en baisse par rapport aux 38,2 millions d’exemplaires et 532,9 millions d’euros de chiffre d’affaires enregistrés un an plus tôt.

En cette année électorale, ce sont paradoxalement les essais et les documents qui ont le plus souffert, ainsi que les ouvrages pratiques, la production pour la jeunesse et le livre audio. A l’inverse, l’année a été marquée en fiction grand format et poche par une consolidation des ventes des titres les plus porteurs, grâce à la fois à l’installation de "long-sellers", de Raphaëlle Giordano à Elena Ferrante, aux bonnes performances de valeurs sûres (Guillaume Musso, Fred Vargas, Dan Brown) et des prix littéraires, et même aux surprises (le premier roman de Laetitia Colombani, La tresse). Egalement en forme, la bande dessinée (Astérix, toujours) et les beaux livres. Ces derniers sont saisis, dans le sillage de Thomas Pesquet, par un regain d’intérêt pour la planète Terre sous toutes ses formes. Un bon signe après les multiples contre-performances enchaînées au fil des années par le secteur du livre illustré.

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