Si bibliothèques publiques et écoles collaborent de longue date, en particulier par l’organisation de l’accueil des classes, les deux institutions ont depuis toujours à cœur de bien marquer leurs différences : les premières revendiquent d’être des lieux de la lecture-plaisir, quand dans les secondes la lecture est essentiellement un vecteur d’apprentissage. Une distance qui, à l’heure où la réforme des rythmes scolaires mobilise tous les moyens au sein des collectivités territoriales, et où la lutte contre les inégalités d’accès à la connaissance est un objectif prioritaire, n’a plus raison d’être, selon un récent rapport de l’Inspection générale des bibliothèques (1). Les auteurs insistent sur la nécessité pour l’ensemble des acteurs culturels et éducatifs de coordonner leurs actions et donnent quelques exemples de collaboration, comme le service aux écoles proposé à Montpellier Agglomération ou les bibliothèques centres documentaires implantées à Nantes dans toutes les écoles par la bibliothèque municipale. "Les bibliothèques publiques n’ont pas à se substituer à l’école dans le domaine de la réussite éducative, mais elles ont le devoir de l’accompagner et de contribuer à créer les conditions de cette réussite, concluent les auteurs du rapport. La réforme des rythmes scolaires et le développement de l’éducation artistique offrent aujourd’hui à tous les partenaires une formidable opportunité de renouvellement et d’enrichissement des stratégies et des pratiques partagées entre bibliothèques publiques et bibliothèques scolaires autour du développement de la lecture." V. H.
(1) http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ cid77408/les-relations-des-bibliotheques-des-collectivites-territoriales-avec-les-etablissements-scolaires.html.