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Elisa Shua Dusapin, lauréate du prix Wepler-Fondation La Poste 2023

Elisa Shua Dusapin a reçu le prix Wepler- fondation La Poste 2023 - Photo DR

Elisa Shua Dusapin, lauréate du prix Wepler-Fondation La Poste 2023

Elisa Shua Dusapin est récompensée du prix Wepler-Fondation La Poste pour son roman Le vieil incendie (Zoé). Arthur Dreyfus obtient la mention spéciale du jury pour La Troisième Main (P.O.L).

 

Par Elodie Carreira
Créé le 13.11.2023 à 10h51

Le jury du prix Wepler - Fondation La Poste, constitué de libraires, mais aussi d’un postier, de deux critiques littéraires et de lecteurs - dont une en centre de détention -, sous la direction de la fondatrice Marie-Rose Guarniéri et Élisabeth Sanchez, a décerné, lundi 13 novembre, son 26ᵉ prix à Elisa Shua Dusapin, autrice de Le vieil incendie paru aux éditions Zoé. Une mention spéciale a également été remise à Arthur Dreyfus pour son ouvrage La Troisième Main, édité chez P.O.L. Les lauréats recevront leur prix, ainsi qu’une dotation de respectivement 10 000 € et 3 000 € lundi 13 novembre, lors d'une soirée dans la célèbre brasserie de la place Clichy, à Paris.

Née en 1992 d’un père français et d’une mère sud-coréenne, la lauréate franco-suisse est révélée au public avec un premier roman, Hiver à Sokcho (Zoé, 2016), qui obtient de nombreuses récompenses dont le prix Régine Desforges et le National Book Award pour la traduction de l’œuvre en anglais. Plusieurs fois adapté au théâtre, le livre est en cours d’adaptation au cinéma par le réalisateur Koya Kamura. Son deuxième roman, Les Billes du Pachinko (Zoé, 2018) reçoit également un accueil positif et est notamment sélectionné pour le prix Femina. Dans son quatrième ouvrage, Le vieil incendie, l’autrice raconte les retrouvailles de deux sœurs, après quinze ans d’éloignement. Ensemble, elles doivent vider la bâtisse du Périgord où elles ont grandi et restaurer un pigeonnier ravagé par un vieil incendie. L’occasion de se redécouvrir après des années de silence assourdissant.

Écrivain, scénariste, journaliste, Arthur Dreyfus est un touche à tout. En 2010, son premier roman La Synthèse du camphre (Gallimard), inspiré de son grand-père déporté, est salué par la critique et reçoit le prix de la Plume d’or. Un an plus tard, il s’essaye à l’essai chez Flammarion avec Le Livre qui rend heureux, qui se hisse au classement des meilleures ventes de documents. Son deuxième roman, Belle Famille (Gallimard, 2012) reçoit le prix Orange du livre et devra être porté sur grand écran. Avec La Troisième main, déjà récompensé du prix Transfuge, le lauréat livre le récit d’un jeune Bisontin qui, blessé pendant la Première Guerre Mondiale, est opéré par un médecin dont la méthode de greffe relève d’une technique expérimentale. À son réveil, le jeune homme a une troisième main et doit donc apprendre à composer avec, pour le meilleur comme pour le pire.

Chaque année depuis 1998, le prix Wepler - Fondation La Poste, créé par la librairie parisienne des Abbesses, couronne deux auteurs d’œuvres littéraires contemporaines dites inclassables.

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