AUGUSTIN TRAPENARD

Photo RADIO FRANCE/C. ABRAMOWITZ

E-pui-sé ! » nous confie d'emblée Augustin Trapenard qui, après son marathon estival entre deux quotidiennes à la radio - il a présenté 35 titres de la collection 10/18 sur Nova et 40 premiers romans sur Inter en autant d'émissions -, a repris dans la foulée une hebdomadaire d'une heure sur France Culture, "Carnet d'or", le samedi à 17 heures, "avec pour seule contrainte de recevoir deux ou trois invités littéraires par émission ».

Catapulté producteur ("Je fais tout moi-même ») et animateur, ce "psychopathe du travail » a donc choisi trois auteurs plutôt que deux : "J'ai toujours peur de l'ennui », s'excuse-t-il, encore étonné qu'Olivier Poivre d'Arvor lui offre sur un plateau d'argent la possibilité de lire des livres, ce qu'il "aime plus que tout ». Il en lit cinq par semaines, deux anglophones et trois francophones, et admet faire "quelques ponts » entre ses différentes collaborations. Les francophones sont donc pour "Carnet d'or", nom qui rend hommage à Doris Lessing, et où trois écrivains (1) sont réunis autour d'un thème "pour parler de leur dernier livre, partager l'expérience de la création et composer un carnet sonore à la gloire de l'écrit ». Clin d'oeil encore à Lessing, trois romancières (Marie Darrieussecq, Céline Minard et Delphine de Vigan) ont inauguré cette émission lente et douce qui, dans cette sonorité propre à France Culture, s'ouvre sur un générique évolutif qui reprend pour chaque émission des extraits de la précédente. Les titres anglophones sont pour sa chronique bilingue sur France 24 (le jeudi à 9 h 40), où il tient le rôle de "monsieur Livre", accueillant aussi parfois des auteurs pour "L'entretien" de 12 minutes. Enfin, toutes ses lectures peuvent être chroniquées dans Le Magazine littéraire, dans une "vraie tribune de 6 500 signes » qu'il espère pouvoir poursuivre : "Elle me tient à coeur car je lisais le Magazine quand j'étais en hypokhâgne, mais il faut continuer à bien faire les choses », dit ce perfectionniste angoissé. Et puis dans Elle, là où son empathie avec les auteurs a pu commencer à se manifester, tandis qu'il enseignait encore la littérature anglo-saxonne à Normale sup, et qui reste son asile de coeur : "Olivia [de Lamberterie] est ma fée !"

(1) Hélène Frappat, Véronique Ovaldé et David Foenkinos le 1er octobre.

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