Etude

Environnement : la lecture sur tablette est plus vertueuse… selon les usages

La liseuse est rentable écologiquement après 41 lectures de livre par an, selon l'Ademe - Photo F. Lichtendeld / pixabay

Environnement : la lecture sur tablette est plus vertueuse… selon les usages

L’Ademe s’est penché sur l’impact environnemental de plusieurs industries culturelles, dont le secteur du livre, et a présenté son étude au Club environnement du SNE le 18 avril.

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Par Éric Dupuy,
Créé le 19.04.2023 à 17h50 ,
Mis à jour le 20.04.2023 à 10h48

L’impact environnemental du secteur du livre évolue avec les usages et les modes de fabrication, selon les conclusions d’une étude menée par l’Ademe sur l’empreinte environnementale de plusieurs industries culturelles, dont celle du livre.

Si cette étude ne révolutionne pas les idées reçues sur les incidences de la consommation de livres tout support sur l’environnement, ses conclusions, présentées au Club environnement du Syndicat national de l’édition (SNE) le 18 avril, pourront nourrir les discussions autour des Engagements pour la croissance verte (ECV) du secteur.  

Cinq lectures pour un livre papier

« De manière générale, pour estimer les impacts liés à un service ou un produit, il faut réaliser une analyse de cycle de vie (ACV) », note l’Ademe dans la synthèse de l’étude publiée en novembre 2022. L’ACV est plus précise qu’un simple bilan carbone. Ainsi, qu’il s’agisse d’un bien, d’un service, voire d’un procédé, toutes les étapes du cycle de vie d’un produit sont prises en compte pour l’inventaire des flux, du « berceau à la tombe ».   

« D’un point de vue numérique, la lecture sur tablette est plus vertueuse pour l’environnement, car elle permet de faire autre chose que lire », résume Raphaël Guastavi, directeur adjoint à l’économie circulaire à l’Ademe. La liseuse électronique, pour être rentable écologiquement, doit supporter un minimum de 41 lectures par an. Concernant le livre papier, selon l’étude de l’Ademe, il devient le plus vertueux s’il est parcouru cinq fois.

Durabilité des produits livres

« Cela va nous permettre de travailler par typologie d’ouvrages », se satisfait Pascal Lenoir, le président du Club environnement au SNE. L’objectif des éditeurs est d’améliorer la durabilité des produits, qui représente une équation complexe au regard de l’ACV. « Un grammage papier moindre peut paraître salutaire pour l’environnement, mais s’il se déchire dès la première utilisation, son degré d’ACV augmente irrémédiablement », conclu Raphaël Guastavi.

Le Club environnement du SNE est ouvert à tous les adhérents du syndicat depuis juin 2022. Sous forme de webinaires, il propose régulièrement des rendez-vous pour échanger sur les bonnes pratiques environnementales dans le secteur du livre, après la publication d’une charte sur l’environnement du SNE en septembre 2021.

 

Retrouvez la synthèse de l'étude de l'Ademe à cette adresse : 

Etude de l'Ademe sur l'impact environnemental de la digitalisation des industries culturelles

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