Lors d'une visite chez PriceMinister le mardi 21 décembre, Eric Besson, ministre délégué à l'économie numérique, a annoncé le lancement du Conseil national du numérique, qui devrait être constitué dans les prochains mois. Cette promesse du candidat Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007, voit le jour sous la pression des PME françaises, qui se déclarent injustement taxées par la future taxe sur la publicité en ligne.
Besson s'est d'ailleurs félicité du report à juillet 2011 de ce projet de taxe, pourtant adoptée par le Parlement cet automne. "Certains services, comme Google ou Facebook, occupent une place sans cesse croissante sur ces réseaux, sans contribuer d'aucune manière à leur financement. Ces sociétés sont basées dans des pays étrangers, ne paient aucun impôt en France, et occupent dans le même temps des positions très dominantes sur le marché Français. Cette situation est inédite. Google capte par exemple plus de 90 % du marché français de la publicité sur les moteurs de recherche, sans payer aucun impôt en France ni rémunérer aucun opérateur de réseaux. Sa filiale YouTube peut occuper plus de la moitié de la bande passante de certains réseaux, sans contribuer d'aucune manière au déploiement et à l''entretien de ces réseaux."
Ce nouveau délai d'application doit permettre d'organiser une concertation avec les acteurs de l'Internet, dans le but de proposer un dispositif plus adapté. Le ministre souhaite constituer un groupe de travail rassemblant toute la chaîne du numérique. Pierre Kosciusko-Morizet, P-DG de PriceMinister, et frère de Nathalie Koscisuco-Morizet, ministre de l'écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a été nommé pour l'animer. Il "devra aussi faire des propositions qui seront soumises au Président de la République et au Premier ministre afin de pouvoir constituer le futur Conseil national du numérique."
Enfin, Eric Besson a confirmé que 2,5 milliards d'euros seront investis en 2011 dans trois appels à projets : logiciel embarqué, la sécurité des réseaux, et la numérisation des contenus culturels. Les trois prochains appels concerneront : le cloud computing, qui permet de dématérialiser les infrastructures informatiques, la e-santé et la e-éducation.