LANGUES ORIENTALES

Dans le hall du Pôle des langues et civilisations, un mobile à la Calder indique a Bulac à droite, l'Inalco à gauche, et, entre les deux, l'auditorium et la cafetéria. - Photo DR/BULAC

La Bibliothèque universitaire de langues et civilisations, dite Bulac (1), ouvre ses portes le 12 décembre prochain dans le "nouveau Quartier latin" du 13e arrondissement de Paris, à deux pas de la BNF et du campus de l'université Paris-Diderot. Elle occupe un peu plus de la moitié d'un superbe bâtiment de briques de 32 000 m2 signé Yves Lion, qui abrite par ailleurs l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), dit Langues O'. Des espaces communs aux deux établissements - hall d'accueil, auditorium, cafétéria, galerie, foyer, etc. - font de cet ensemble universitaire un pôle magnifique d'enseignement et de documentation sur les langues et les civilisations orientales, soit l'Europe balkanique centrale et orientale, le Maghreb, le Proche- et le Moyen-Orient, l'Asie centrale, l'Afrique, l'Asie et l'Océanie, jusqu'aux civilisations amérindiennes.

L'ensemble représente 1,5 million de documents sur tous les supports (dont 200 000 en accès direct) écrits dans 350 langues et 80 écritures différentes. La Bulac est née d'une idée généreuse et novatrice : regrouper les fonds orientalistes dispersés à Paris et dans la région parisienne, peu accessibles et donc sous-utilisés, et offrir enfin un outil novateur d'envergure internationale qui n'existe nulle part ailleurs en Europe, si l'on excepte la School of Oriental and African Studies (SOAS) de Londres.

Si la Bulac s'adresse en priorité au public universitaire - elle attend quelque 8 000 étudiants, chercheurs, spécialistes -, elle est aussi ouverte à tous gratuitement à condition de s'y inscrire. Une équipe de 110 personnes dirigée par Marie-Lise Tsagouria permet d'ouvrir l'établissement du lundi au samedi de 10 h à 22 h. Il existe même une "bibliothèque de nuit", qui permettra aux chercheurs de réserver des carrels accessibles 24h/24 pour une durée de une à six journées consécutives.

Chacun, chercheur ou non, pourra circuler librement sur les trois niveaux de la bibliothèque et consulter les documents classés par aires géographiques et par disciplines : sur la mezzanine (audiovisuel, presse, autoformation en langues), au rez-de-chaussée (collections niveau étude) et au rez-de-jardin (collections de niveau recherche et salle de la Réserve des livres précieux). Parmi les services de la Bulac, il existe aussi un grand espace d'autoformation en langues (on pourra choisir parmi 60 langues différentes). Coût global pour la construction : 81 millions d'euros, dont 55 millions apportés par la Région et 26 millions par l'Etat.

(1) www.bulac.fr

10.03 2015

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