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Foire de Londres : les livres dont on parle

L'Olympia Hall accueille la Foire de Londres depuis l'an passé. - Photo Anne-Laure Walter / LH

Foire de Londres : les livres dont on parle

La foire du livre de Londres, qui dès son ouverture mardi 12 avril s'est révélée dynamique, a eu son lot de "book's buzz" venus de l'étranger, particulièrement des thrillers.

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Par Anne-Laure Walter, Londres
Créé le 13.04.2016 à 19h20 ,
Mis à jour le 14.04.2016 à 06h42

Ce n'est pas le cœur du métier, mais cela fait partie des attractions qui amusent tous les professionnels: les "hot books", ces livres dont on parle dans les allées de la foire du livre de Londres, qui suscitent des préemptions la semaine précédente, des enchères et des rumeurs. Pour son édition 2016 qui se tenait du 12 au 14 avril, la manifestation professionnelle a vu quelques titres de fiction particulièrement se démarquer.

Une trilogie policière déchaîne actuellement les enchères entre les éditeurs allemands, venant de dépasser les 900 000 euros. Radgoll (Poupée de chiffon) de Daniel Cole, édité par Orion, est un thriller qui débute avec la découverte d'un corps qui se compose de membres cousus entre eux de six victimes, et un détective "controversé" qui revient de plusieurs mois de mise à pied. Prévu pour 2017, il a été préempté en Norvège (Vigmostad) aux Pays-Bas (Luitingh Sijthoff) et en Italie par Longanesi. En France, Robert Laffont vient de l'acquérir pour le publier sous son label "La bête noire".

Dans le centre des agents, Patrice Hoffmann (Flammarion) en pleine conversation avec l'agent américain Andrew – Le Chacal – Wylie. Manuel Carcassonne (Stock) au premier plan.- Photo ANNE-LAURE WALTER / LH

Dans le genre noir aussi, Flammarion a préempté dimanche 10 avril, juste avant la foire, un "true crime", genre particulièrement tendance selon plusieurs éditeurs. The Corporation de T.J. English chez William Morrow (représenté en France par Catherine Lapautre). Ce polar sur un parrain de la mafia cubaine aux Etats-Unis fera l'objet d'une adaptation au cinéma avec Leonardo di Caprio et Benicio del Toro, puisque les droits ont été acquis par la Paramount.

Dans la même veine de Maestra, le thriller érotique que vient de publier Robert Laffont, une trilogie d'une primo romancière britannique Chloé Esposito a excité les agents outre Atlantique. Ils étaient 21 à vouloir représenter la jeune romancière qui a finalement choisi WME. Six pays avaient déjà acquis les droits de Mad Bad and Dangerous to Know, avant la foire dont Fleuve, qui l'a préempté pour la France.

Autre achat pré-foire, Denoël a repéré le premier roman italien La sostanza del male (La substance du diable) de Luca D'Andrea, un thriller dans les Alpes que publiera Einaudi en juin. 18 pays l'avaient acheté avant même le début de la foire.

Enfin Faber avait acquis avant la foire les droits mondiaux d'un premier roman du réalisateur Omar Robert Hamilton, une fiction documentaire qui se passe en Egypte pendant et juste après la révolution arabe. Manuscrit assez littéraire, The City Always Wins (La ville gagne toujours) raconte l'histoire de deux jeunes activistes qui racontent la morgue pleine de corps, les affrontements sur la place Tahir, les espoirs déçus. Ce texte avait été préempté par les Hollandais de Holland Diep et les Italiens Guanda. Il intéressait plusieurs éditeurs français qui se sont affrontés dans des enchères, remportées mercredi 13 avril par Gallimard.

En dehors de ces quelques titres qui ont fait du bruit, la Foire de Londres a surtout été marquée cette année par une reprise du marché. Les échanges ont débuté dès le mardi matin et de l'avis des éditeurs présents, le travail a vraiment repris, après plusieurs années atones en raison de la crise économique mondiale.

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