JUSTICE

Grégoire Delacourt débouté face à Scarlett Johansson

Scarlett Johansson - Photo Wikimedia commons

Grégoire Delacourt débouté face à Scarlett Johansson

L’écrivain avait porté plainte contre l’actrice pour injure. Elle l’avait qualifié de "pervers louche" et de "dingue misogyne" dans une interview au magazine Vanity Fair. C'est le deuxième jugement rendu en huit jours opposant la star et le romancier.

Par Manon Quinti,
avec Afp Créé le 10.07.2014 à 20h30

Clap de fin pour l’affaire Johansson/Delacourt. L'écrivain a été débouté le 9 juillet par la justice face à l'actrice américaine qu'il poursuivait pour injure, selon l'Afp. Ce jugement de la 17e chambre civile du Tribunal de grande instance de Paris a lieu huit jours après la condamnation de l’auteur et de son éditeur, JC Lattès, à verser 2500 euros de dommages et intérêts à l'actrice pour atteinte à la vie privée. Elle avait attaqué l'auteur pour l’avoir mise en scène dans son livre La première chose qu'on regarde. Elle avait également contesté l'utilisation de son image pour la promotion du livre, mais avait été déboutée sur ce point.

Grégoire Delacourt l’avait à son tour attaquée pour "injures", suite à la diffusion de ses propos dans le magazine Vanity Fair en juillet 2013. L'actrice avait déclaré : "C'est quoi ce pervers louche? Un dingue misogyne? J'y crois pas. On dirait la version française de Fifty Shades of Grey. Au secours !"

La réaction de l’actrice "tempérée par le contexte dans lequel elle s'exprimait"

Pour les juges, la réaction de Scarlett Johansson était "certes brutale et exprimée en termes vifs", mais "tempérée par le contexte dans lequel elle s'exprimait", et surtout "pouvait être excusée par le mécontentement et l'irritation" de la comédienne après la publication du livre. Pour les frais de justice, l'écrivain a été condamné à payer 2 000 euros à Scarlett Johansson ainsi qu'à Vanity Fair.

"Qui crache au ciel, il lui retombe sur le visage. Publicitaire reconverti dans le roman de gare, M. Delacourt qui ose donner des leçons de liberté d'expression ferait mieux de balayer devant sa porte", a réagi l'avocat de l'actrice, Me Vincent Tolédano.

"Je constate que le caractère injurieux des propos a été retenu", a quant à lui souligné le conseil du romancier, Me Christophe Bigot, "pour le reste on a le sentiment qu'après avoir débouté Scarlett Johansson de sa demande concernant l'utilisation de son nom, le tribunal a voulu en quelque sorte renvoyer les intéressés dos à dos".

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