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Gutenberg Technology finance sa croissance

Gutenberg Technology finance sa croissance

Prestataire numérique des éditeurs scolaires, l’entreprise veut lever 5 millions d’euros cette année. Sa filiale d’édition propose aussi ses propres manuels.

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Par Hervé Hugueny
avec Créé le 11.10.2013 à 19h29 ,
Mis à jour le 11.10.2013 à 23h52

Pour financer sa recherche et son développement, Gutenberg Technology prévoit d’augmenter son capital de 5 millions d’euros en deux temps. Les investisseurs privés déjà présents ont apporté 2 millions d’euros, en défiscalisation via la loi Tepa. Les 3 millions suivants doivent venir d’investisseurs institutionnels, susceptibles de fournir également des conseils et un accompagnement, explique Raphaël Taïeb, cofondateur et directeur général de l’entreprise.

Créée en 2009, Gutenberg Technology s’est spécialisée dans la conversion numérique des manuels papier, structurés en base de données de façon à pouvoir les publier facilement sur les différents modèles de tablettes ou de smartphones. L’étape suivante, promise pour 2014, sera la personnalisation du livre au profil de l’élève. Baptisée MyEbookFactory, sa plateforme de production a surtout séduit des groupes américains (Houghton Mifflin) ou anglais (Pearson), dont les marchés numériques sont plus développés. L’export assure 90 % de l’activité de Gutenberg. En France, Hatier (filiale d’Hachette) lui a confié la réalisation de sa collection « Annabac », en version papier et numérique, l’édition de sujets d’examen se prêtant bien à la gestion en base de données.

Les dirigeants de Gutenberg sont persuadés que le numérique aura remplacé le papier d’ici à une quinzaine d’années. En attendant, ils proposent aussi en version papier la collection des 16 manuels destinés au collège (anglais, français, histoire-géographie, mathématiques), via la filiale d’édition Lelivrescolaire.fr, qui prépare pour la rentrée prochaine leurs applications numériques sur tablettes. Les tarifs couplés sont fixés au même niveau que le papier seul, pour convaincre les établissements de tester cette solution. « Mille collèges utilisent déjà au moins une de nos références dans une de leurs classes », indique Raphaël Taïeb. En raison de l’attente de nouveaux programmes, la période n’est toutefois pas favorable aux achats de manuels.

Hervé Hugueny

11.10 2013

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