Littérature

Habits de rentrée pour les couvertures

Photo Olivier Dion

Habits de rentrée pour les couvertures

Bandeaux léchés ou relookage complet, les maisons littéraires soignent leurs couvertures de rentrée pour mieux se démarquer en septembre sur les tables des libraires.

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Par Marine Durand,
Créé le 03.06.2016 à 02h01 ,
Mis à jour le 03.06.2016 à 10h52

Attendue fébrilement par les éditeurs et mobilisant depuis le printemps les attachés de presse et les représentants, la rentrée littéraire est aussi un temps fort de l’année au sein des services artistiques. Pour se distinguer dans l’avalanche de titres qui atterriront à la fin de l’été en librairie, plusieurs maisons choisissent de jouer à fond la carte rentrée, enveloppant leurs titres dans d’élégants bandeaux ou profitant de ce moment d’effervescence pour moderniser l’allure d’une collection. Chez Lattès, "la collection littéraire, désormais très identifiée, n’avait subi que de très légers aménagements en quinze ans", raconte la directrice littéraire Karina Hocine, qui a eu envie de "faire peau neuve". Sous un bandeau évoquant la géographie - "c’est une littérature qui nous fait voyager" - et dévoilant une phrase forte de l’ouvrage figure une petite gravure, propre à chaque titre. "Cela évite que la couverture soit déséquilibrée et nue une fois le bandeau enlevé", indique l’éditrice.

François Durkheim, le directeur artistique de Flammarion, opte lui aussi pour une citation en bandeau, mais disposée sur la quatrième de couverture, un sobre "Flammarion rentrée littéraire" habillant le recto. Couleurs intenses et pelliculage soft touch, son équipe a souhaité "sortir des codes habituels en recouvrant les livres comme on le ferait pour offrir des cadeaux".

Miser sur l’unité

Revenu en cette rentrée à l’emblématique couverture rose pour "La cosmopolite", sa collection de littérature étrangère, le directeur général de Stock, Manuel Carcassonne, parie sur l’unité avec la "Bleue" pour ses bandeaux de couverture. Pour la troisième année consécutive, la maison illustre chaque titre par un portrait graphique de l’auteur, posé sur un fond renvoyant à l’ambiance du roman.

Forte du prestige de la "Blanche", Anne Lagarrigue, directrice artistique de Gallimard, a préféré de son côté repartir des fondamentaux de la collection avec des bandeaux aérés, typographiques, reprenant les filets de la couverture. "Nous jouons sur une gamme chromatique vive, gaie, en espérant que cette sobriété lumineuse ait ses chances sur les tables des libraires", explique-t-elle. Parée de sa traditionnelle jaquette, la collection "Du monde entier" gagne un bandeau, calqué sur le bas de la photo de couverture et affichant le label "rentrée littéraire" en rouge et crème. Comme un clin d’œil à la "Blanche".

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