États-Unis

HarperCollins reprend le contrôle de ses prix sur Amazon

Les bureaux de HarperCollins à Bishopbriggs (Royaume-Uni) - Photo Wikimedia commons

HarperCollins reprend le contrôle de ses prix sur Amazon

Le septième groupe d'édition américain vend à nouveau ses livres numériques sous le régime du contrat d'agence, qui lui assure la maîtrise de leur tarification.

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Par Hervé Hugueny,
Créé le 15.04.2015 à 18h31

"HarperCollins a trouvé un accord avec Amazon. Nos livres resteront disponibles sur les plateformes d'Amazon en versions papier et numérique " a annoncé le septième groupe d'édition américain dans un communiqué très laconique publié le 13 avril. L'accord est un contrat d'agence qui a pris effet dès le lendemain au vu de l'apparition sur Amazon.com d'un avertissement qu'on trouve depuis longtemps sur Amazon.fr : "Le prix Kindle a été fixé par l'éditeur" précise maintenant le cybermarchand à côté des notices des livres de l'éditeur américain.
 
Amazon n'a fait aucun commentaire, répondant seulement à l'annonce du différend quelques semaines auparavant que HarperCollins se voyait proposer les mêmes conditions que celles qui avait été négociées avec Hachette Book Group, MacMillan, et Simon & Schuster, laissant entendre ainsi que le problème venait de l'éditeur.
 
Lorsque l'accord avec Hachette Book Group a été conclu en novembre 2014 après plusieurs mois de discussions conflictuelles, Amazon avait indiqué que le contrat prévoyait des mesures incitatives pour encourager l'éditeur à baisser ses prix - vraisemblablement un taux de marge supérieur pour l'éditeur qui y consent. Le groupe soutient que de fortes baisses de prix se traduisent par des volumes de ventes bien supérieurs, mais ne prend en compte que le marché numérique sans inclure l'effet de substitution sur celui du livre imprimé.

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.

En décembre dernier, lorsqu'il avait conclu un accord similaire, John Sargent, P-DG de MacMillan, déclarait sur son blog que ce contrat ne réglait pas "un des grands problèmes du marché numérique. Grâce à une grande innovation et une prodigieuse quantité de travail et de prise de risque, Amazon contrôle 64% de nos ventes de livres numériques.  Comme tous les éditeurs, auteurs, illustrateurs et agents, nous avons besoin de diversifier les moyens d'accès à nos lecteurs".
 
Tous les groupes d'édition sortent progressivement des contraintes imposées par la transaction négociée en 2012 avec le ministère américain de la justice, qui les menaçait d'un procès pour entente sur les prix des livres numériques, à la suite d'une dénonciation d'Amazon.
 
Penguin-Random House est le dernier à n'avoir pas renégocié de contrat d'agence, mais sa situation était en partie différente. Ce retour à une forme de régulation des prix par la voie contractuelle est jugé bénéfique pour la chaîne du livre par plusieurs commentateurs aux Etats-Unis, habituellement plus réservés sur toute forme de contrôle tarifaire.
 
L'effet est toutefois encore très limité selon le panel tarifaire sur les best sellers calculé par Digital Book World : la semaine dernière, le prix moyen des 25 livres numériques les plus vendus était à 6,66 dollars (6,28 euros), contre 6,14 dollars (5,80 euros) la semaine précédente.

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