Flammarion publie le 20 mars, avec un premier tirage de 10 000 exemplaires, Cadeau pour Dorothy, un recueil de quatre nouvelles signées Joe Dassin et retrouvées par ses proches.
L'interprète de L'été indien aurait voulu, apprend-on, être écrivain. A l'âge de vingt ans, il l'écrit à son père le réalisateur Jules Dassin et peu de temps avant d'être frappé d'un infarctus fatal à 41 ans, il avait dit à ses amis qu'il voulait quitter le show-business pour se remettre à l'écriture.
«Ce sont ses écrits de jeunesse qui sont présentés ici en traduction française, plus d'un demi-siècle après avoir été rédigés et près d'un tiers de siècle après la mort prématurée de leur auteur, expliquent en préface sa soeur Richelle Dassin et un ami du chanteur Alain Giraud. Ils étaient restés en l'état, à peu près inconnus, oubliés, inédits à l'exception des deux nouvelles parues (en anglais) dans un périodique à Ann Arbor, vers 1960.»
Une des nouvelles était d'ailleurs restée chez une ancienne petite amie de Joe Dassin aux Etats-Unis, Dorothy Sherrick, qui a contacté l'un des fils du chanteur via Facebook pour lui envoyer.
La première nouvelle, Une réunion de famille, qu'il a écrite comme cadeau d'anniversaire à Dorothy Sherrick, a pour héros le grand-père paternel de Joe, jeune Ukrainien qui avait fui les pogroms et débarqué à New York au début du XXe siècle.
La deuxième, Gospel, est l'un des deux écrits de Joe parus dans la revue Generation, après avoir reçu la consécration d'un «deuxième prix national de la nouvelle», et témoigne du racisme ordinaire dans les Etats-Unis des années 1950-1960.
Gloire du matin et bocaux d'olives met en scène le personnage de la brute imprévisible à la Lennie de John Steinbeck, héros Des souris et des hommes.
Enfin, Baleine sur canapé est inspirée du souvenir du tournage de Celui qui doit mourir, film que Jules Dassin a dirigé en Crète pendant l'été 1957 et auquel Joe a participé pendant ses vacances comme assistant metteur en scène, y tenant également, à dix-huit ans, un petit rôle.