Avec un chiffre d'affaires de 3,560 milliards d'euros en 2008, en baisse de 3% par rapport à 2007, et de 2,2% pour les six premiers mois de 2009, l'édition italienne subit la crise, selon les résultats présentés par l'Association des éditeurs italiens (AIE) lors d'une conférence de presse, le 14 octobre à la Foire du livre de Francfort.
L'édition de jeunesse, avec ses 149,7 millions d'euros, tire cependant son épingle du jeu et affiche une progression de 9,1%, tandis que la littérature générale reste stable (+ 1%).
En revanche, le marché scolaire recule de 5,5%, en particulier à cause des réformes annoncées par le gouvernement italien, notamment l'offre de manuels téléchargeables à partir de 2012.
La production - qui avoisinne les 59 000 titres, dont 62% de nouveautés - est aussi en régression (2 000 titres en moins), comme le nombre de volumes imprimés (235 millions, -12%).
Du côté des librairies, l'association souligne l'expérimentation de nouveaux “formats de librairies”, notamment autour de l'art de vivre et de la cuisine, qui vont à la rencontre d'un public toujours plus “multimédia”.
Tandis que les chaînes, appartenant notamment aux grands groupes de distribution, ont triplé le nombre de leurs points de vente - ils n'étaient que 314 en 2007 - aux dépens des librairies familiales et indépendantes, et représentent désormais la moitié des 1 880 librairies de la péninsule.
Les ventes en ligne progressent de 26,8% et celles en kiosques de 2,7%.
Parallèlement, l'AIE a annoncé sa participation à la base bibliographique européenne Arrow de recherche des droits d'auteur.