Ne lisant pas le Japonais, je vous livre ci-dessous un mix de ce que j’ai pu lire à la fois sur des sites américains, ainsi que la traduction française récemment donnée par l’AFP (Agence France Presse), d’un rapport rendu fin septembre par Impress R&D, Institut japonais de recherches en marketing spécialisé dans les nouvelles technologies, le media crossing et les e-books (malgré leur nom anglophone, à l’exception de leur fiche technique leur site Internet est entièrement en japonais). En gros, ce rapport explique que le marché japonais des livres électroniques a atteint en 2005 (selon l’exercice fiscal qui va d’avril 2005 à mars 2006) 9,6 milliards de yens, soit un peu plus de 60 millions d’euros. C’est le marché des livres électroniques pour téléphones mobiles qui croît le plus vite : inexistant avant 2002, il a atteint 4,6 milliards de yens, soit un peu plus de 30 millions d’euros en 2005, soit quatre fois plus que l’année précédente. Désormais, ce marché est quasiment l’équivalent de celui des livres électroniques pour PC et PDA (assistants numériques de type Palm), qui s’est élevé lui, pour la même période, à 4,8 milliards de yens, en croissance « seulement » de 45% : « La croissance fulgurante du marché des livres sur cellulaires s'inscrit dans un contexte d'optimisation des fonctions des téléphones portables et des réseaux cellulaires, explique Impress R&D dans son rapport. À partir de 2004, il est devenu techniquement possible de télécharger un livre entier sur un cellulaire, dont les écrans sont de plus en plus larges et de mieux en mieux définis ». L’ensemble du marché est tiré par les mangas, qui représentent déjà plus du tiers du marché du livre électronique : 1,1 milliard de yens (7 millions d’euros) pour les PC et PDAs, et 2,3 milliards de yens pour les mobiles. Viennent ensuite les romans roses pour adolescentes et les ouvrages liés au monde de l’entreprise. Pour pouvoir télécharger ces ouvrages, il suffit de s’abonner à des librairies en ligne, parfois gratuitement, ou pour des coûts modiques (2 euros, maximum, par mois), ensuite les ouvrages sont vendus à des tarifs dépendant de leur longueur, mais dans une échelle dont le plafond n’excède jamais dix euros, soit beaucoup moins cher que l’édition papier. Pour attirer les lecteurs, les sites offrent de nombreux et longs extraits gratuits. Comme dans une librairie physique, les ouvrages sont placés par rayonnages, accessibles par clics. Les dernières sorties et les meilleures ventes sont placées en tête de rayon avec les commentaires des libraires. Devant la croissance très prometteuse du marché, ce ne sont pas seulement les grandes maisons d'édition qui s'y mettent : « Des fournisseurs de contenus qui n'avaient pas de liens avec le milieu veulent aussi en profiter », souligne Impress R&D, ajoutant que l'arrivée de nouveaux entrants rend l'offre plus large et la concurrence plus féroce.
15.10 2013

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