Toi visite la grotte Chauvet avec sa classe. Un énorme orage éclate et hop ! elle est emportée par un grand fleuve qui remonte le temps. Première étape chez Ayama, son aïeule du temps des peintures rupestres, il y a quelque 36 000 ans. Puis direction les hommes, qui furent aux origines du langage. Son hôte Blabla semble fier d'être le premier à parler pour le plaisir de parler. Toi lui apprend que dans son monde à elle, certaines inventions font circuler les nouvelles en un clin d'œil mais toujours avec les mots que Blabla et ses congénères ont imaginés... Toujours plus loin, on croise Barbacoa qui vante la récente invention du feu, qui lui a rudement changé la vie ! Puis se succèdent Martiko, le roi de l'outil biface, Gambita, la première à se tenir sur ses deux pattes, etc.

Peu à peu, l'apparence humaine disparaît et l'on croise de drôles de zygotes. Ainsi cet Ausek, un ancêtre de l'homme qui hésite encore à vivre sur terre ou dans l'eau. On remonte ainsi jusqu'à Mama celle, la première cellule qui grâce à l'ADN peut se recopier. Le big bang clôt le roman. A la fin, on comprend comment a pu naître un enfant comme Toi : il aura fallu un univers, des atomes, la gravité, le Soleil, une bonne planète riche en atomes différents, des molécules qui savent se recopier et aussi une dose de chance.

Le récit est à forte teneur pédagogique, mais à chaque étape on s'amuse. Chaque ancêtre se montre en effet très fanfaron pour vanter les bénéfices de son invention. Quand l'un d'entre eux demande à Toi le fonctionnement de son monde, elle est bien souvent gênée aux entournures pour expliquer le téléphone portable, Internet et les animaux qu'on mange sans les avoir chassés auparavant. De même quand le singe Cop-Cop lui demande : « Qui a gagné des Bonobi ou des Chimpanzos ? » Elle répond : « Hummm, c'est compliqué. »