Avec 4 455 éditeurs ayant publié au moins un titre en 2017, contre 4 537 en 2016, le nombre d’éditeurs actifs a reculé de 1,8 % à un an d’intervalle. Il revient ainsi à son niveau de 2011 après avoir plafonné entre 4 500 et 4 550 les cinq années suivantes. Ce tassement confirme la fin de la phase de forte expansion du nombre d’éditeurs observée de la fin des années 1990 au début des années 2010 (2 622 éditeurs ont publié au moins un titre en 1997 ; 4 559 en 2013, où le nombre d’éditeurs actifs a atteint son acmé).
Mécaniquement, même si la production globale est restée stable à 68 199 nouveautés et nouvelles éditions (+ 0,2 %) l’an dernier (1), le poids relatif qu’y occupent les dix groupes les plus productifs se trouve consolidé, de 36,7 % en 2016 à 37,2 % en 2017, avec 25 343 nouveaux titres. Pourtant, la plupart d’entre eux ont stabilisé leur production (Editis, - 0,2 % ; Madrigall, + 0,1 % ; ou réduit celle-ci (Hachette Livre, - 5,2 % ; L’Harmattan, - 1,4 % ; Albin Michel, - 11,4 % ; Actes Sud, - 1,7 % ; Delcourt, - 11,5 %). Le nombre de nouveautés et de nouvelles éditions n’augmente que chez Bayard (+ 8,9 %), chez Humensis du fait de la création des éditions de l’Observatoire (+ 1,1 %) et, surtout, chez Média-Participations avec les acquisitions successives d’Anne Carrière et du groupe La Martinière. Les maisons issues de La Martinière, au premier rang desquelles Points et Seuil, assurent désormais plus du tiers de la production de nouveaux titres du troisième groupe d’édition français.
(1) Voir LH 1160, du 9.2.2018, p. 22-23.
