A 28 ans, Lola Mehl est devenue, le 1^er février, directrice générale de l'Atelier. Première femme à la tête de cette maison indépendante et engagée, elle succède à Bernard Stephan, qui partira à la retraite fin mai. Et elle n'en revient toujours pas. « C'est une telle fierté de travailler ici, j'étais à mille lieues d'imaginer ça quand j'ai rencontré Bernard il y a deux ans. » A l'époque, la jeune femme, issue d'un foyer modeste de Moselle, présidait la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc). Elle se démenait pour défendre des jeunes de milieux ouvriers et cherchait à publier l'ouvrage La vie devant nous. Non seulement ce titre est paru début 2019 à L'Atelier - structure historiquement liée à la Joc -, mais elle s'y est vue proposer, à l'issue de son mandat, un poste de responsable des partenariats. « J'étais admissible au concours de l'Ira (Instituts régionaux d'administration), je ne me suis même pas présentée à l'oral : j'ai choisi cette aventure plutôt que la raison. » Etrangère au monde de l'édition, Lola Mehl ne l'est pas des valeurs qui guident la ligne éditoriale de l'Atelier, soit « la lutte contre la déshumanisation et pour l'émancipation de tous par la culture ». En attendant d'y apporter sa touche, elle s'engage avec ferveur dans le processus de transmission entamé cet hiver avec Bernard Stephan.