Formations

L'Assurance formation des activités du spectacle (Afdas), qui gère le fonds des artistes-auteurs, a dû réviser ses conditions d'accès cette année en raison de son trop grand succès : en 2017, les dépenses ont atteint 13,3 millions d'euros (+ 6 %), pour une collecte de 9,5 millions d'euros (+ 5,5 %), selon le rapport d'activité de l'organisation publié le mois dernier. 3 713 auteurs (+ 5 %) ont bénéficié de 5 285 formations (+ 3 %).

Jusqu'à la fin de l'année, les formations spécifiques au métier d'auteur (écriture, scénario, adaptation, etc.) restent financées à 100 % du coût pédagogique, mais sont plafonnées à 80 heures. Les formations transversales (langue, bureautique, gestion, etc.) sont couvertes à hauteur de 35 euros l'heure, et dans une limite de 45 heures. Le cumul de deux formations reste possible, mais ne doit pas dépasser 105 heures explique Valérie Schaekowiez, directrice des opérations de l'Afdas.

En 2016, les dépenses de formation avaient déjà dépassé la contribution (12,6 millions, pour 9 millions), ce qui était possible « grâce à un report lié à la création du dispositif » : au démarrage en 2013, les fonds collectés, supérieurs à la dépense, ont été mis en réserve. « Ce report utilisé à mesure des années sera entièrement consommé à la fin 2017 », prévenait l'Afdas dans son rapport 2016.

Depuis le 1er janvier 2012, le fonds s'est progressivement constitué par une contribution de 0,35 % du montant des droits versés aux auteurs, et de 0,1 % de ces droits acquittés par les éditeurs, et versés via l'Agessa (5,4 millions d'euros en 2017) et la MDA (3,1 millions d'euros). Une part des fonds collectés au titre de la copie privée par les sociétés de gestion de droits est aussi affectée à la formation (1 million d'euros en 2017).

1 050 maisons d'édition contribuent aussi à l'Afdas au titre de la formation professionnelle, et ont versé environ 6,7 millions d'euros en 2017. L'avenir de l'organisme est maintenant suspendu à l'organisation future de la formation professionnelle, qui pourrait entraîner un regroupement avec d'autres organismes collecteurs. « Le fonds artistes-auteurs n'est pas remis en cause, mais il pourra être géré dans une structure différente », explique Geoffroy Pelletier, directeur de la Société des gens de lettres, qui propose depuis l'an dernier un programme de formations sous la responsabilité de François Nacfer.

01.11 2018

Auteurs cités

Les dernières
actualités