Quinze ans après une adaptation cinématographique à succès, le chef-d'œuvre de Cormac McCarthy traduit par François Hirsch, La route, publié en 2008 aux éditions de L'Olivier et écoulé en grand format à plus de 150 000 exemplaires, s'affiche enfin en BD.
Et cette adaptation de Manu Larcenet chez Dargaud était visiblement très attendue ! L'ouvrage de 160 pages en quadrichromie se classe dès ses premiers jours de publication à la quatrième place du top 20 GFK/Livres Hebdo toutes catégories confondues, et prend la tête du classement BD – dans lequel on retrouve également une édition spéciale « noir et blanc » de l'album, parue simultanément, le 29 mars. Un an après la mort de son auteur, le roman primé du prix Pulitzer en 2007 renaît donc en images sous la pointe grisée du créateur de Blast (Dargaud).
Un monument de la littérature américaine
Manu Larcenet, après avoir adapté le roman de Philippe Claudel, Le rapport de Brodeck, en deux albums (Dargaud, 2015 et 2016) qui ont dépassé les 165 000 ventes, a travaillé deux ans sur La route. Cette fois, c'est donc cette quête solitaire d'un père et d'un fils dans un monde apocalyptique qu'a croquée le dessinateur, tout à fait fidèle à l'écrit de McCarthy, tout en l'illustrant de nombreuses références propres, comme ces oiseaux ajoutés tout au long des cases – en hommage à Sempé, selon le dessinateur.
Accompagnant ce roman graphique massif, une réédition du format poche chez Points du roman La route, dont les précédentes éditions ont dépassé le demi-million d'exemplaires vendus à ce jour, offre à ce monument de la littérature américaine contemporaine un nouveau souffle et une route toute tracée vers les meilleures ventes du printemps.
