ART

Jeune garçon mordu par un lézard.- Photo FONDATION ROBERTO LONGHI FLORENCE

Le Caravage a toujours refusé d'avoir des élèves. Il intenta même des procès aux peintres qui l'imitaient. Pourtant il a influencé de nombreux artistes. Le musée Fabre de Montpellier et le musée des Augustins de Toulouse s'associent pour proposer, à partir du 23 juin, une exposition importante consacrée à ce maître du clair-obscur et à ses disciples. Près de 140 oeuvres de Michelangelo Merisi da Caravaggio - de son vrai nom - et d'autres artistes du XVIIe siècle seront rassemblées dans le cadre de cette rétrospective en deux volets, "Corps et ombres". A Montpellier seront présentés ses disciples du sud de l'Europe (le caravagisme italien, français et espagnol, de Ribera, Vélasquez, Valentin, Vouet jusqu'à Georges de La Tour), et à Toulouse ses émules du nord, notamment l'école d'Utrecht, qui réunit entre autres artistes Hendrik Ter Brugghen et Gerrit Van Honthorst. Le catalogue Corps et ombres : Caravage et le caravagisme en Europe paraîtra le 21 juin aux éditions 5 Continents, qui avaient déjà édité en janvier Caravaggio : la première méduse, une monographie consacrée à l'énigme qui entoure une version de La Méduse récemment attribuée au Caravage.

Deux essais permettront de mieux appréhender l'oeuvre de l'artiste. Le professeur en histoire de l'art moderne à l'université de Bourgogne, Olivier Bonfait, signe en effet un texte anticonformiste sur la "caravagiomania", Après Caravage : une peinture caravagesque ?, le 12 juin chez Hazan, tandis que Neville Rowley publie Caravage : l'art pour rédemption le 7 juin aux éditions A propos. Notons par ailleurs que Gallimard a préparé en mars une nouvelle présentation de son volume en "Découvertes" Le Caravage, peintre et assassin, qui revient sur le parcours de cet artiste maudit, criminel, amateur de jeu, de combats et de garçons, mais aussi courtisan habile au sein de l'aristocratie romaine. Parkstone propose aussi deux monographies en deux formats économiques, l'une à 9,95 euros et l'autre à 14,90 euros. Enfin, la revue Dada consacre son numéro de juin au peintre italien.

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