« Si vous voulez lire un roman fabuleux, choisissez Skippy dans les étoiles. J'ai ri et j'ai pleuré », recommandait Bret Easton Ellis sur Twitter en novembre dernier. Les lecteurs français s'apprêtent à vérifier si l'auteur d'American psycho dit vrai grâce aux éditions Belfond qui publient en mars le deuxième roman de l'Irlandais Paul Murray, ancien libraire qui se consacre désormais à l'écriture.
Nous voici à Dublin, aux portes d'une noble institution locale. Ecole secondaire fondée en 1863, Seabrook College reçoit chaque année deux cents garçons dont la plupart sont demi-pensionnaires. Le principal, le père Furlong, vient de faire une crise cardiaque. Surnommé l'Automator par le corps enseignant, le principal adjoint a pour épouse Trudy : une « blonde compacte », jadis jolie et aujourd'hui mère de cinq enfants.
Présentons également Howard Fallon, ancien élève devenu professeur d'histoire après un passage dans une agence de courtage. Rebaptisé « La Couarde » par de mauvais esprits, il vit depuis trois ans avec Halley. Une Américaine expatriée accro au tabac, rencontrée dans un cinéma qui projetait La tour infernale. Halley rêvait d'être écrivaine mais se contente de rédiger des notices pour des équipements de bureau. Quant au professeur d'anglais, Jim Slattery, il semble toujours affublé d'une veste pied-de-poule discutable.
Parmi les élèves, il y a bien entendu Daniel « Skippy » Juster. Lequel a été surnommé ainsi à cause de ses dents de devant qui rappellent le kangourou de la télévision. Bon élément, un peu rêveur, son teint vire parfois au vert et il peut lui arriver de vomir sur un condisciple. Voici encore Ruprecht von Doren, son camarade de chambre, dont les parents se sont perdus lors d'une expédition en kayak sur l'Amazone. Ou bien Mario Bianchi, dont le père est un diplomate important à l'ambassade d'Italie.
Loufoque et enlevé, Skippy dans les étoiles constitue le meilleur antidote possible à la morosité ambiante. On s'étonne juste qu'il ne soit pas remboursé par la Sécurité sociale !
