Le Goncourt pour Jérôme Ferrari

Le Goncourt pour Jérôme Ferrari

Le sermon sur la chute de Rome (Actes Sud) a reçu le prestigieux prix par 5 voix au 2e tour. C'est la deuxième fois que l'éditeur obtient le Goncourt, après Le Soleil des Scorta, de Laurent Gaudé en 2004.

avec vt avec mci et mq Créé le 15.04.2015 à 22h43

Grand favori, Jérôme Ferrari, 44 ans, a obtenu le prix Goncourt 2012 pour Le sermon sur la chute de Rome, son sixième roman. Le professeur, qui avait reçu le Prix Roman France Télévisions en 2010 avec Où j'ai laissé mon âme (Actes sud), a obtenu le prix par 5 voix au deuxième tour, contre 4 voix pour Patrick Deville avec Peste & Choléra (Le Seuil).

Le sermon sur la chute de Rome, classé en deuxième position des romans préférés des libraires dans notre Palmarès Livres Hebdo/I+C, figure cette semaine au 22e rang des meilleure vente de romans. Il s'est vendu, jusqu'ici, à 40 000 exemplaires selon Ipsos. L'éditeur a déjà prévu un nouveau tirage de 150 000 exemplaires (dont une mise en place de 120 000).

C'est le deuxième Goncourt pour Actes sud, 8 ans après celui obtenu par Laurent Gaudé pour Le Soleil des Scorta.

Né en 1968 à Paris, Jérôme Ferrari est professeur de philosophie et conseiller pédagogique au Lycée français d'Abu Dhabi depuis la rentrée. Il a également enseigné au lycée international d'Alger puis au lycée Fesch d'Ajaccio.

Servi par une belle langue, à la fois travaillée et fluide, son roman a pour cadre un village corse où un vieil habitant est revenu pour ressasser ses échecs. Son petit-fils renonce à ses études de philosophie pour devenir tenancier du bar local, avec un ami d'enfance. Fidèles aux enseignements de Leibniz, ils veulent faire de ce lieu le meilleur des mondes possibles mais, rapidement, l'utopie vire au cauchemar. Les blessures anciennes se réactivent. Les âmes humaines se corrompent. L'écrivain décrit ainsi la malédiction qui condamne les hommes à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient et à accomplir leur part d'échec.

Le titre du livre évoque le sermon de Saint Augustin : "Le monde est comme un homme: il naît, il grandit, il meurt."

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