Répondant au besoin de diversification de ses adhérents Maison de la presse et Mag Presse, la Seddif, filiale de Presstalis chargée de développer et d’animer ces deux réseaux, va aider ceux qui le souhaitent à se lancer dans le livre. Un test a été effectué cet été auprès d’une vingtaine de points de vente, jusqu’alors dépourvus de livres et donc de libraires, afin de leur apporter une offre clés en main sous la forme d’office. Quatre modules leur sont ainsi proposés : littérature (avec 36 titres), poche (avec 60), pratique (avec 40) et jeunesse (de 40 à 50). "Tout est piloté par la Seddif, explique René Faussereau, responsable du marché livre. De l’assortiment aux retours, en passant par la logistique." Pour ce faire, la Seddif s’appuie sur sa centrale d’achats, créée il y a un an pour aider ses adhérents à développer des rayons annexes à la presse, comme la papeterie, la téléphonie, les jeux-jouets et la confiserie. "L’objectif de la centrale est de permettre à nos adhérents d’avoir les bons produits dans les bonnes quantités, au bon moment et au bon prix, précise René Faussereau. Dans le livre, elle leur permet aussi d’éviter d’avoir à ouvrir eux-mêmes des comptes chez de multiples fournisseurs, ce qui est un peu effrayant pour des gens qui ne sont pas toujours du métier." Dans son accompagnement, la Seddif fournit aussi, à ceux qui en auraient besoin, le mobilier pour exposer les livres en facing. Comptant finaliser ses tests cet automne, elle prévoit de lancer son nouveau service pour la fin de l’année. "Deux cents points de vente pourraient être intéressés, estime René Faussereau. Et parmi ceux-ci, certains voudront peut-être ensuite aller plus loin et élargir leur offre de livres. Nous les réorienterons alors vers les diffuseurs-distributeurs afin qu’ils gèrent eux-mêmes leur activité, comme le font déjà nos Maison de la presse qui vendent des livres, soit plus de 450 points de vente sur un total de 700." Le réseau affichait ainsi en 2013 un chiffre d’affaires livre de 80 millions d’euros.
Clarisse Normand