Édito par Fabrice Piault, rédacteur en chef

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Dans un contexte où les indicateurs de l’activité économique de la zone euro repassent peu à peu au vert, le livre reste convalescent. En librairie, l’activité a été mieux orientée au second semestre 2017 qu’au premier. Mais c’est bien le moins alors que l’automne a donné lieu à une concentration rare de "gros" lancements dont Astérix et la Transitalique, promis au top des meilleures ventes de l’année, et les nouveautés d’E. L. James, Dan Brown, Harlan Coben ou Frédéric Lenoir. Quant aux ventes des fêtes, tardives, elles se sont finalement révélées moyennes, c’est-à-dire décevantes, même si les décès presque simultanés de Jean d’Ormesson et de Johnny Hallyday ainsi que l’aura de Thomas Pesquet ont contribué à animer les rayons des librairies.

C’est dire les défis qui se présentent au monde du livre pour 2018. La conjoncture économique tient toujours un rôle clé dans l’évolution de son activité. Mais il ne suffit pas qu’elle soit mieux orientée pour que se trouvent consolidées les positions du livre et de la lecture ébranlées par l’essor d’un nouveau monde numérique dans lequel certains les ont cru promises à la dissolution. Dès lors, comment faciliter l’accès à la lecture pour la réinstaller au cœur de la panoplie des instruments de connaissance et des loisirs des Français ? Comment mieux promouvoir le livre ? Comment redéployer la présence de la librairie sur des territoires qui ne lui sont plus naturels ? Comment ouvrir de nouvelles perspectives numériques au livre ? Comment répondre à la fragilisation de la littérature ?

Au cours de cette nouvelle année, Livres Hebdo entend accompagner ces chantiers aussi complexes qu’exaltants qui mobilisent les éditeurs, les libraires et les bibliothécaires comme les pouvoirs publics. Pour que 2018 soit pour tous et pour chacun une belle année, heureuse et en bonne santé pour le livre.

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