Le numérique plombe le résultat de Barnes & Noble

une librairie Barnes & Noble aux Etats-Unis © DR

Le numérique plombe le résultat de Barnes & Noble

La première chaîne de librairies américaines a perdu 57 millions de dollars sur son activité numérique, alors que ses magasins lui ont rapporté 75 millions de dollars.

Par Hervé Hugueny,
avec hh Créé le 15.04.2015 à 23h36

Le chiffre d'affaires des ventes en magasin chez Barnes & Noble a augmenté de 2% au premier trimestre 2012, à 1,12 milliard de dollars (898 millions d'euros) et le résultat d'exploitation a progressé de 88%, à 75 millions de dollars (60 millions d'euros), alors que les ventes du département livre numérique ont stagné, à 192 millions de dollars (154 millions d'euros), et que les pertes se sont aggravées, à -57 millions de dollars (-45,6 millions d'euros), selon un communiqué de la première chaîne de librairies américaines publié le 21 août.

Les librairies universitaires ont réalisé un chiffre d'affaires de 221 millions de dollars (177 millions d'euros), stagnant, et ont aussi creusé leurs pertes, à -14 millions de dollars (11,2 millions d'euros). Au global, après retraitement des prestations internes, le chiffre d'affaires de Barnes & Noble a atteint 1,45 milliard de dollars (1,16 milliard d'euros), pour un bénéfice d'exploitation de 4 millions de dollars (3,2 millions d'euros), contre une perte de 24 millions de dollars (19,2 millions d'euros) à la même période l'an dernier.

A périmètre comparable, les ventes en magasins ont en fait progressé de 7,6%, bénéficiant de la disparition de la chaîne concurrente Borders, et des scores du best seller Fifty shades of grey, un livre érotique devenu un phénomène de société aux Etats-Unis, et qui sera publié en France chez Lattès en octobre prochain.

En dépit d'une progression de 46% des ventes de livres numériques, les pertes de cette activité se sont aggravées en raison des fortes baisses de prix consenties sur la liseuse Nook, produite par la chaîne pour concurrencer le Kindle d'Amazon, de problèmes d'approvisionnement qui ont entraîné des manques à gagner, et d'investissements importants, explique la chaîne.

En 2011, le résultat d'exploitation des magasins avait atteint 154 millions de dollars (123 millions d'euros), et celui des librairies universitaires était de 70 millions de dollars (56 millions d'euros). Les pertes d'exploitation de la division numérique s'étaient creusées à 286 millions de dollars (229 millions d'euros). Le résultat consolidé du groupe s'était soldé par une perte de 61 millions de dollars (49 millions d'euros).
15.04 2015

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