Il est le premier prix Nobel de la paix à mourir privé de liberté depuis le pacifiste allemand Carl von Ossietzky, décédé en 1938 dans un hôpital alors qu'il était détenu par les nazis.
Agé de 61 ans, ce symbole de la lutte pour la démocratie dans le pays le plus peuplé du monde avait été admis à l'Hôpital universitaire N°1 de Shenyang (nord-est de la Chine) après plus de huit années passées en détention. Son décès a été annoncé par le bureau des affaires juridiques de la ville.
Un Nobel en prison
Ancienne figure de proue du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, bête noire du régime communiste, l'écrivain et professeur de littérature avait bénéficié d'une mise en liberté conditionnelle après le diagnostic en mai d'un cancer du foie en phase terminale.
Arrêté en 2008 et condamné à 11 ans de prison, l'opposant avait appris depuis sa cellule qu'il avait obtenu le prix Nobel de la paix en 2010. Le comité Nobel entendait récompenser à travers lui "un long combat non violent pour les droits humains fondamentaux en Chine". Lors de la cérémonie de remise du prix à Oslo, il avait été représenté par une chaise vide.
En France, trois de ses livres ont été publiés chez Gallimard: La philosophie du porc et autres essais (2011), préfacé par Vaclav Havel, Vivre dans la vérité (2012) et Elégies du 4 juin (2014), avec un avant-propos du Dalaï-Lama.
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