Le SLF, le SDLC et Dilicom surpris par la fin de non-recevoir d'Hachette Livre

Guillaume Husson, secrétaire général du SLF ©Olivier Dion

Le SLF, le SDLC et Dilicom surpris par la fin de non-recevoir d'Hachette Livre

Une plateforme commune de commande et de livraison de livres numériques pourrait être prête pour le Salon du livre, avec les distributeurs qui le souhaiteront.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 20h04

Guillaume Husson, secrétaire général du Syndicat de la librairie française, avoue “avoir du mal à comprendre” les déclarations d'Arnaud Nourry, PDG d'Hachette Livre, qui lui-même s'étonnait dans un entretien au Figaro mardi 19 janvier (voir article) de la volonté des libraires de participer au projet de plateforme commune de distribution de livres numériques.

Une tradition d'utilisation d'outils interprofessionnels

"Il y a dans la profession une tradition d'utilisation d'outils interprofessionnels et paritaires qui donne satisfaction à tout le monde, comme le montrent les exemples de Dilicom, de la Clil, de la commission des usages commerciaux. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent dans le livre numérique, alors que nous sommes tous d'accord sur l'analyse de nos besoins : il faut une plateforme qui mette en relation plusieurs opérateurs, détaillants et éditeurs", ajoute Guillaume Husson.

"Si les éditeurs nous montrent qu'ils sont capables de faire cette plateforme, j'en serai ravi", assure pour sa part Jean-Noël Reinhardt, président du directoire de Virgin Stores et membre du Syndicat des distributeurs de loisirs culturels (SDLC), qui a lancé avec le SLF un appel à la création rapide de cette interface le 13 janvier dernier.

"Nous avons constaté que ce projet n'avançait pas du côté des éditeurs, qui se sont lancés dans des initiatives individuelles", précise-t-il.

Une expérience supérieure à celle des éditeurs

"Nous avons une expérience infiniment supérieure à celle des éditeurs dans la commercialisation de contenus numériques : nous en vendons depuis six ans", insiste le président de Virgin Stores.

"Nous savons ce que souhaitent les internautes. Il leur faut une offre abondante et très simple d'accès. Nous ne voulons pas faire le métier des éditeurs et nous lancer dans la gestion de droits ou dans une politique commerciale spécifique. Mais je suis légitimiste, on ne fera rien sans les éditeurs, ni contre eux", nuance Jean-Noël Reinhardt.

Vincent Marty, directeur de Dilicom, se montre tout aussi surpris de la prise de position d'Arnaud Nourry, qui a explicitement écarté le système de transmission des commandes comme opérateur d'une plateforme commune pour le livre numérique.

Les moyens techniques et financiers

"Je suppose que c'est un défaut d'explication et de communication de notre part. Ce que nous faisons pour le livre papier peut parfaitement s'adapter au livre numérique. Nous en avons les moyens techniques et financiers, assure-t-il. Nous n'avons pas vocation à stocker nous-mêmes des contenus, il s'agit simplement de gérer des flux de commandes."

"Nous nous sommes fixé un objectif de réalisation à très court terme : nous commencerons par intégrer les données concernant les titres numériques dans la base Dilicom, puis nous passerons à leur affichage, et enfin à la mise en service de la commande, pour être prêt en mars, au Salon du livre", prévoit Vincent Marty.
15.04 2015

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