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Les performances sportives de l'équipe nationale d'Islande, parvenue jusqu'aux quarts de finale pour leur première participation au championnant d'Europe de football, ont comme effet immédiat un surprenant coup de pouce sur la minuscule industrie éditoriale de la petite île nordique. C'est ce que rapporte une enquête du quotidien britannique The Guardian, en date du 7 juillet. 

"Avec le succès et l'attention qu'a obtenu l'Islande lors de l'Euro, nous avons senti une augmentation significative de l'intérêt pour nos auteurs et notre travail, ce qui est vraiment appréciable", explique au Guardian Egill Örn Jóhannsson, qui dirige la première maison d'édition islandaise, Forlagid. Il précise que l'intérêt pour le travail des éditeurs islandais grimpe en flèche, tant de la part des lecteurs intéressés par la littérature islandaise que des éditeurs étrangers voulant acquérir les droits de traduction. 

La hausse des ventes de droits, indique-t-il, s'étend au delà de l'Europe et atteint les Etats-Unis, mais aussi des éditeurs de Corée du Sud et de Taïwan. "Bien sûr, les éditeurs et les lecteurs du monde entiers veulent en savoir plus sur le pays après l'épopée de notre équipe de football, et l'une des meilleures façons d'apprendre à connaître un pays et ses habitants reste sa littérature". 

Parmi les stars publiées par Forlagid, on retrouve Arnaldur Indridason, père du commissaire Erlendur Sveinsson, dont Les Nuits de Reykjavik (Métailié) s'est écoulé en français à plus de 35 000 exemplaires sur l'année 2015 (estimations GFK/Livres Hebdo).

Mais bien que les ventes comme l'intérêt pour la littérature islandaise soient en augmentation, Egill Örn Jóhannsson relativise : "Notre industrie du livre reste en fait très petite... Je pense que le chiffre d'affaires annuel de l'industrie du livre islandaise est d'environ 40 millions d'euros". Chaque année, environ 3 millions de livres sont vendus dans le pays (soit dix par habitants). Il y a environ 150 points de vente sur tout le territoire.

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