L'édition réunie pour dire adieu à Jean-Marc Roberts

Jean-Marc Roberts en 2010 © Olivier Dion

L'édition réunie pour dire adieu à Jean-Marc Roberts

Venues en rangs serrés, des personnalités du monde des lettres, de la musique et du cinéma ont rendu hommage au patron de Stock lors de son enterrement le 29 mars à Paris.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 22h43

Près de 500 personnes sont venues au cimetière Montmartre à Paris, vendredi 29 mars, rendre un dernier hommage à Jean-Marc Roberts, le directeur de Stock, qui s'est éteint le 25 mars dernier à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer.

Dans la foule rassemblée sous un soleil glacial, auteurs, éditeurs, journalistes et amis témoignaient, par leur présence, du parcours de l'éditeur et écrivain. Comme l'a rappelé le chanteur Didier Barbelivien, son ami, «il y a toujours eu plusieurs Jean-Marc».

L'équipe de Stock était réunie autour de ses proches, de ses enfants, de sa dernière compagne, Anna Pavlowitch (directrice de J'ai Lu), et de ses amis intimes comme Patrick Modiano ou François-Marie Banier. C'est Capucine Ruat, éditrice et auteure, qui a pris la parole, évoquant «les auteurs bleu nuit» (en référence à la couverture de la collection de littérature) arrivés avec lui dans la maison en 1998 : «C'était donc ça, Jean-Marc, quelqu'un qu'on suit, quelqu'un qu'on aime, quelqu'un qui attache.»

Ses auteurs, ils étaient là : Christine Angot, Vassilis Alexakis, Brigitte Giraud (également éditrice de la collection «La forêt» chez Stock), François Taillandier, Eric Reinhardt, Erik Orsenna, Marcela Iacub, Nina Bouraoui, Jean-Louis Fournier, Alain Finkielkraut, Justine Lévy, Aurélie Filippetti (ministre de la Culture), mais aussi Pascal Bruckner, Patrick Rambaud ou Régine Deforges.

Les dirigeants d'Hachette Livre, maison mère de Stock, étaient présents eux aussi : Arnaud Nourry (P-DG), Francis Lang (directeur commercial), Nathalie Jouven (secrétaire générale de la branche littérature), Ronald Blunden (directeur de la communication), aux côtés d'autres éditeurs du groupe comme Olivier Nora (Grasset et Fayard), Isabelle Laffont (Lattès) ou Cécile Boyer-Runge (Livre de poche).

Il y avait également Pascal Flamand, ancien président du Seuil où Jean-Marc Roberts avait publié son premier roman et avait été éditeur pendant 16 ans, et Claude Durand, qui l'avait fait venir en 1993 chez Fayard. Nombreux étaient les confrères venus le saluer, tels Paul Otchakovsky-Laurens, Teresa Cremisi, Philippe Rey, Viviane Hamy, Maurice Ollender, Anne-Marie Métailié, Henri Bovet, Olivier Cohen, Dominique Gaultier, ainsi que quelques libraires comme Marie-Rose Guarnieri ou Jérôme Dayre.

Faisaient aussi partie du cortège Patrick Poivre d'Arvor, Bernard Pivot, Jérôme Garcin, Nathalie Crom, Jean Birnbaum, Frédéric Beigbeder, Jean-François Colosimo (président du Centre national du livre) et les comédiens Jean Rochefort et Michel Piccoli.

«Comme dans un film de Dabadie, Jean-Marc est cet éternel jeune homme qui n'a jamais voulu devenir une grande personne», a raconté Didier Barbelivien à la fin d'une cérémonie sobre et émouvante, placée sous le signe de la chanson. En écho à une composition de la fille de Jean-Marc Roberts sur l'air de Mourir sur scène de Dalida, la foule a entonné Il jouait du piano debout de Michel Berger, enterré, lui aussi, au cimetière Montmartre.

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