Les éditeurs français optent pour la “positive attitude” à Francfort

Serge Eyrolles, président du SNE © Olivier Dion

Les éditeurs français optent pour la “positive attitude” à Francfort

Le traditionnel cocktail du mercredi soir sur le stand du Bureau international de l'édition française à la Foire de Francfort s'est déroulé dans une ambiance détendue.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 22h43

Le rituel est réglé comme du papier à musique. Le mercredi soir, à la Foire internationale du livre de Francfort, le Bureau international de l'édition française (Bief) offre un cocktail aux éditeurs français.

Cette année, sur le stand de 600 m2 qui accueille plus de 150 éditeurs, les discours d'Alain Gründ, président du Bief, de Benoît Yvert, directeur du livre et de Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition (SNE) se sont voulus résolument positifs, affirmant leur pleine confiance dans l'avenir du livre.

En toute logique, c'est Alain Gründ qui a insisté sur les sujets internationaux. “L'Allemagne est pour nous un marché prioritaire, a-t-il souligné. Avec nos partenaires de Francfort, nous organisons au printemps prochain à Abu Dhabi une série d'échanges qui vise à faire d'Abu Dhabi un des centres vitaux de l'édition au Moyen-Orient.”

Les questions nationales ont été au centre des discours suivants.

“En France, malgré la crise, 2008 ne sera pas une mauvaise année.”

A la veille de la visite à Francfort de la ministre française de la Culture, Benoît Yvert, saluant “l'édition française au grand complet et en ordre de bataille”, a rappelé que le cabinet de Christine Albanel était “pleinement mobilisé” sur la problématique de la loi de modernisation de l'économie (LME), tout comme la mission menée par Hervé Gaymard, qui sera aussi présent à Francfort jeudi. Il a souhaité que les échanges soient “ouverts, prospectifs, volontaristes et surtout optimistes.”

Un volontarisme dont a fait montre Serge Eyrolles, au micro pour la 15e année consécutive.

“En France, malgré la crise, 2008 ne sera pas une mauvaise année. Le livre a encore de l'avenir.” Et de citer les enjeux auxquels la profession est confrontée en France : bataille contre la LME, défis du numérique à relever via la défense du “copyright sous toutes ses formes” et l'harmonisation fiscale entre livre papier et livre numérique...

Il a évoqué la relève, en appelant les jeunes générations à reprendre le flambeau. “Toute une génération de dirigeants de maisons, comme moi, arrivent en fin de parcours. Des jeunes très créatifs apportent de nouvelles idées, des innovations.”

Le mot de la fin a été pour l'international. Le président du SNE a insisté sur la nécessité de redoubler d'efforts, notamment pour exporter la bibliothèque numérique Gallica 2 et “l'exception culturelle” qu'est le prix unique du livre.
15.04 2015

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