Les deuxièmes Rencontres nationales de la librairie ont démarré en fanfare. Sur 732 inscrits, 487 ont préféré, dès la première matinée dimanche 2 juin, les salles du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine au soleil radieux qui baignait Bordeaux et ont écouté avec un vif intérêt les discours des institutionnels et les comptes-rendus des études qui ont ouvert la manifestation.

"Cette affluence, et notamment les 550 libraires présents, représente le premier succès de ces Rencontres", s'est d'emblée réjoui Matthieu de Montchalin. Revenant sur les résultats encourageants dégagés par les premières Rencontres, qui se sont tenues à Lyon en 2011, le président du SLF a, dès lors, insisté sur la nécessité de "poursuivre la réflexion" sur les solutions à apporter aux difficultés que rencontrent les libraires et sur les possibles leviers à actionner pour améliorer la rentabilité des magasins.

Une rentabilité qui s'est encore dégradée selon l'institut Xerfi, venu présenter les résultats de son étude sur la situation économique et financière de la librairie indépendante (voir livreshebdo.fr). Un peu sonnée par le tableau dressé, l'assemblée a retrouvé des couleurs avec la seconde étude qui analysait pour la première fois le comportement des clients de la librairie indépendante et qui a été menée par l'Observatoire société et consommation (ObSoCo), co-dirigé par Philippe Moati.

Invitant les libraires à se tourner davantage vers la connaissance de leurs clients, à segmenter leur offre et leur parole, à "épaissir le lien" avec les lecteurs via les réseaux sociaux, à développer "le sentiment d'appartenance à une communauté", et à "amplifier la dimension expérientielle" de leur commerce, le professeur d'économie, qui a conclu en lâchant un provoquant "il est temps d'être de vrais commerçants", n'a pas manqué de faire réagir vivement les participants.

L'après-midi s'est ensuite déroulée autour d'ateliers thématiques, visant à partager les expériences et à dégager des outils de professionnalisation et de progression. L'accent a notamment été mis, dans la table ronde dédiée au client, sur l'opportunité de la suppression du rabais de 5% et le rôle que peut jouer la carte de fidélité.

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