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À Limoges, un premier salon des éditrices indépendantes pour « combler un manque »

Salon des éditrices indépendantes

À Limoges, un premier salon des éditrices indépendantes pour « combler un manque »

La première édition du Salon international des éditrices indépendantes s’est tenue à Limoges du 9 au 11 septembre.

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Par Charles Knappek
Créé le 12.09.2022 à 17h20

Une quarantaine d’éditrices et quelques centaines de visiteurs. Pour sa première édition, du 9 au 11 septembre, le Salon international des éditrices indépendantes s’en est tenu à la conception intimiste voulue par ses créatrices Marie Virolle et Isabelle Doucet. « Nous avons souhaité un événement à taille humaine pour favoriser les échanges entre participantes », souligne auprès de Livres Hebdo Marie Virolle, par ailleurs présidente et directrice des éditions Mars-A.

Monté au pavillon du Verdurier avec le soutien de la ville de Limoges et de l’ANCT, en collaboration avec la faculté des lettres et sciences humaines de Limoges, le salon avait pour mission première de « combler un manque » en proposant un lieu de rencontres et d’échanges dédié aux éditrices. Car si les femmes sont de plus en plus nombreuses dans l’édition, les postes de direction ou de gestion restent encore majoritairement tenus par des hommes. Une étude DEPS-doc du ministère de la Culture publiée en 2021 montre par exemple qu’il y avait 16 % de femmes à la direction des grandes entreprises du secteur du livre pour la période 2014/2017. La sous-représentation des femmes se vérifie aussi dans l’édition indépendante : selon l’agence culturelle de la région Nouvelle-Aquitaine (Alca), seules 20 % des éditeurs indépendants présents sur son territoire sont des éditrices. « Nous n’avons pas de données à l’échelle nationale, mais on mesure globalement tout le travail qui reste à mener », poursuit Marie Virolle.

Ces sujets étaient justement au programme du salon avec diverses tables rondes consacrées aux enjeux et combats du métier d’éditrice ou aux rapports entre création et engagement. Un dialogue avec trois éditrices du Maghreb, Selma Hellal (Barzakh), Elisabeth Deldoul (Elyzad) et Maya Ouabadi (Motifs) a également été organisé, ainsi que divers spectacles (lectures, soirée poétique et musicale...). Surtout, l’événement a permis aux participantes de réseauter et d’échanger sur des thématiques qui leur sont particulières. « Ce n’est pas toujours facile dans des salons généralistes », souligne Marie Virolle, déjà prête à organiser la 2e édition, en 2024. Biennal, l’événement accueillera de nouveau une quarantaine de nouvelles éditrices : « Le nombre de places étant limité, notre souhait est de renouveler le profil des participantes », conclut Marie Virolle.

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