Retraites

L'impasse des non-cotisants

Dans une lettre adressée au ministre de la Culture, Sophie Chauveau expose sa situation personnelle pour illustrer les difficultés rencontrées par nombre d'auteurs concernant leur retraite. - Photo CC BY-SA 4.0

L'impasse des non-cotisants

Par Hervé Hugueny
Créé le 03.05.2019 à 00h14

Administratrice de la SGDL et de la Sofia, auteure de plus d'une vingtaine de livres (dont Eloge de l'amour au temps du sida, 1995, ou Picasso, 2018), Sophie Chauveau expose dans une lettre ouverte au ministre de la Culture sa situation personnelle, exemplaire des difficultés que rencontrent nombre d'auteurs âgés : « ils découvrent que l'Agessa ne les avait ni prévenus ni surtout alertés qu'ils auraient dû cotiser le double de ce qu'ils cotisaient pour ouvrir des droits à la retraite ». La plupart de ses livres se sont correctement vendus, dont certains à plus de 100 000 exemplaires, souligne- t-elle, mais « [elle] toucher[a] vaillamment entre 270 à 300 euros de retraite mensuelle ».

Lorsque leurs droits atteignaient le seuil d'affiliation à l'Agessa, les auteurs devaient entreprendre cette démarche volontairement pour enclencher le prélèvement des cotisations de retraite, quand celles de la sécurité sociale le sont automatiquement. D'où la confusion d'une proportion inconnue d'auteurs, qui ont cru s'acquitter de l'ensemble des prélèvements, et découvrent au moment de prendre leur retraite qu'il n'en était rien. Depuis le 1er janvier, tout est prélevé automatiquement, mais il reste les situations antérieures à régler. Le paiement rétroactif des cotisations (à compter de 1976) est possible, mais il est coûteux et compliqué, supposant d'avoir l'historique de tous les droits perçus. Hervé Hugueny

03.05 2019

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