Lise Bissonnette recevra le 9 novembre à Québec le prix Georges-Emile-Lapalme 2010 pour la promotion et le rayonnement de la langue française, lors d'une cérémonie à l'Assemblée nationale. La journaliste et écrivaine sera récompensée aux côtés de dix autres personnalités de la culture et des sciences.

L'ancienne directrice et éditrice du quotidien Le Devoir (1990-1998), où elle fait ses débuts en 1974 et où elle s'est révélée une analyste politique et culturelle redoutée, est l'auteure de trois essais, dont Des lettres et des saisons (Trois-Pistoles), et de quatre oeuvres de fiction parmi lesquelles Marie suivait l'été (Boréal) et La flouve (Hurtubise).

Elle a été finaliste à trois reprises aux prestigieux prix du Gouverneur général du Canada, notamment pour Quittes et doubles : scènes de réciprocité (Boréal), et est titulaire de huit doctorats honoris causa ainsi que de nombreuses autres distinctions.

Architecte de la BAnQ

C'est sous sa gouverne que la Grande Bibliothèque à Montréal a fusionné avec la Bibliothèque nationale du Québec, puis avec les Archives nationales au sein de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), devenue la plus importante institution culturelle du Québec, dont elle a quitté en 2009 la présidence et la direction générale après trois mandats.

Membre de l'Académie des lettres du Québec depuis 2004, aujourd'hui inscrite comme étudiante au doctorat en lettres à l'Université de Montréal, Lise Bissonnette s'est dite “particulièrement touchée” par le prix Georges-Emile-Lapalme, qui porte le nom d'un homme politique qu'elle admire.

Ce prix distingue la carrière d'une personne ayant contribué de façon exceptionnelle à la qualité et au rayonnement de la langue française parlée ou écrite au Québec dans les domaines de la culture, des communications, de l'éducation, de l'administration, de la recherche, du travail, du commerce et des affaires.

Pour Lise Bissonnette, engagée pour la culture québécoise et la langue française, la langue de Molière “n'est pas qu'un outil de communication (...). Elle donne accès à une culture immense, un héritage qui a une portée universelle”.