En marge de l'agitation médiatique que déchaînent Frédéric Beigbeder ou Amélie Nothomb, poids lourds annoncés qui tiennent respectivement les 8^e et 4^e rang du Top 20 Ipsos/Livres Hebdo, la discrète Marie NDiaye réussit pourtant à s'imposer de façon durable parmi les meilleures ventes de livres de la rentrée.

Unanimement salué par la critique, notamment dans la presse écrite, le dixième roman de l'auteure française dont on parle le plus en cette rentrée littéraire, Trois femmes puissantes (Gallimard), paru le 20 août, rejoint cette semaine à la 15^e place le Top 20, toutes catégories de livres confondues. Il se hisse à la 5^e place du classement des meilleures ventes de romans.

Initialement tiré à 15 000 exemplaires, ce recueil de trois histoires de femmes entre la France et le Sénégal atteint aujourd'hui un tirage total de 86 000 exemplaires après cinq réimpressions.

Cette semaine le Top, dominé par le nouveau Jean-Christophe Grangé, La forêt des mânes (Albin Michel) s'ouvre aussi à l'édition poche d'Une vie, de Simone Veil (Le Livre de poche) à la 20^e place.

Mais c'est surtout le classement des meilleures ventes d'essais qui se trouve bouleversé avec l'irruption fracassante de deux ouvrages de journalistes.

Ce que je n'ai pas dit dans mes carnets, les entretiens menés par Frédéric Ploquin avec l'ancien directeur des Renseignement généraux Yves Bertand (Fayard), prend directement la première place.

Il est suivi de très près par le livre qui secoue le Parti Socialiste, Hold-ups, arnaques et trahison (éditions du Moment), des reporters Antonin André (Europe 1) et Karim Rissouli (Canal+).

Un coeur intelligent d'Alain Finkielkraut (Stock) recule ainsi de deux places et ferme le trio de tête des essais.