« Chien de chrétien », « mécréant », lettre de menaces, compte bancaire bloqué : Nabil Malek a fini par se cacher à Londres, selon une information du journal Le Monde. Banquier genevois d'origine copte égyptienne, l'homme a publié fin 2011 aux éditions nantaises Amalthée (à compte d'auteur), un ouvrage ravageur.

Dubaï, la rançon du succès décrit en effet, sous la forme de nouvelles, les dessous cachés du petit émirat du golfe persique - souvent vu comme un modèle de réussite économique grâce au tourisme et à l'immobilier.

Circuits parallèles

Main d'oeuvre asiatique clandestine, réseaux de prostitution, trafics de drogues, blanchiment d'argent : l'auteur décrit la face sombre de ce succès. Son poste de gestionnaire de portefeuille à la filiale dubaïote de l'Union bancaire privée (UBP), un établissement suisse, lui a donné une vue sur ces circuits parallèles.

Les messages d'intimidation, dont l'un accompagné d'un Coran miniature, et les courriels piratés l'ont convaincu de se cacher. « J'ai demandé des explications et on m'a répondu : "Avec la publicité que tu t'es faite, c'est fini pour toi au Moyen-Orient." » explique-t-il.