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Nées pendant le confinement, le succès des "Pharmacies littéraires"

“Pharmacie littéraire” - Photo DR

Nées pendant le confinement, le succès des "Pharmacies littéraires"

Lancée en janvier 2021 par Sophie Wiesenfeld, la "Pharmacie littéraire" propose à des acteurs du monde du livre de "prescrire" des recommandations de lecture. Chaque mois, un coffret est livré aux 250 abonnés. Amanda Sthers, Sophie de Closets, David Foenkinos, ou plus récemment Frédéric Beigbeder se sont prêtés au jeu.

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Par Dahlia Girgis
Créé le 24.06.2022 à 15h50

Jacques Attali, Arielle Dombasle, Sophie de Closets, David Foenkinos, ou plus récemment Frédéric Beigbeder… Tous se sont prêtés au jeu de la box “Pharmacie littéraire”. Le coffret permet à des auteurs, éditeurs et autres acteurs du monde du livre de “prescrire” des recommandations littéraires. Pour un prix variant de 39 à 59 euros, chaque mois une nouvelle personnalité propose des livres, un webinaire pour justifier ses choix ainsi que d'autres produits comme du parfum ou des albums de musique.

A la tête de ce projet, Sophie Wiesenfeld, lobbyiste, éditrice, docteure en droit et fondatrice à Londres du think tank Hexagon Society. La trentenaire imagine ce projet en 2020, lors du premier confinement. “J’avais un sentiment de frustration en raison de la censure des librairies en France qui n’étaient pas considérées comme des biens essentiels, à l’inverse de Londres”, explique Sophie Wiesenfeld depuis la capitale anglaise. Elle décide d’envoyer à ses proches des coffrets de livres, “une façon de penser à eux”.

Face à l’enthousiasme provoqué, elle lance officiellement le concept en janvier 2021. Les premiers prescripteurs de ces box sont trouvés via son think tank Hexagon Society, puis le bouche à oreille combiné aux réseaux sociaux prennent le relais. L’écrivaine Amanda Sthers est la première à inaugurer le projet. Près d’un an après, l’entreprise compte 250 abonnés et revendique 200 000 euros de chiffre d’affaires.

Un “divertissement culturel, responsable et solidaire

Sophie Wiesenfeld envisage de développer ses pharmacies littéraires, qu’elle définit comme “un divertissement culturel, responsable et solidaire”. Pour conforter cette idée, l’entreprise propose de reverser 1 euro du prix d’achat à une association de charité du choix du prescripteur.

Autre axe de développement : la diversité. “Pour l’instant, nous n’avons que des célébrités parmi les prescripteurs, mais l’idée est progressivement de faire connaître des auteurs moins connus”, précise la trentenaire. Parmi eux, l’écrivain Pascal Bacqué dont les livres sont édités chez Massot, mais également par la maison éponyme de Sophie Wiesenfeld.

Elle n’hésite pas à éditer des livres, entre 1000 et 2000 exemplaires, prescrits dans les pharmacies littéraires s’ils sont libres de droits. Plus rarement, la jeune femme rachète aussi les droits auprès des éditeurs. Ce fut le cas par exemple du recueil de poèmes de la grand-mère d'Arielle Dombasle, Man'ha Garreau, dont les droits ont été acquis auprès de Stock.

La prochaine box de juillet sera consacrée à la jeunesse et réalisée en partenariat avec un collectif de libraires indépendants. A la rentrée, ce sera au tour de Karine Tuil puis de Pascal Bruckner de jouer aux pharmaciens.

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