En 1782, l'ancien diplomate Charles de Peyssonnel s'inquiétait de « la surproduction de livres inutiles » au même titre que des outrages faits à l'orthographe et des embouteillages (trop de carrosses dans Paris, les gens ne marchent plus !). Dans Petite chronique du ridicule que Payot a réédité en novembre dernier, il écrit :

« Il est curieux d'examiner combien de fois le public achète la même chose, pour ne rien avoir. D'abord un amateur se procure les gazettes [...] ; peu après, elles forment des corps d'histoire, qui subissent à leur tour d'autres métamorphoses ; ils deviennent des dictionnaires, des histoires de sièges, de batailles, de traités, de négociations, des portraits, des vies de grands hommes. Ils se transforment même en recueils d'anecdotes. Quand on a imprimé, réimprimé tout cela jusqu'à satiété, on met ces histoires en estampes, au bas desquelles sont des notices au burin. »

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