Justice

« Nos très chers émirs » condamné en appel pour diffamation

Doha, capitale du Qatar

« Nos très chers émirs » condamné en appel pour diffamation

Dans Nos très chers émirs, paru en 2016, Georges Malbrunot et Christian Chesnot avaient décrit comment l’argent avait « pourri » la relation entre la France et les monarchies du Golfe. 

Par Pierre Georges,
avec AFP Créé le 14.05.2021 à 16h43

Deux journalistes, auteurs d’un essai publié en 2016 traitant des relations de personnalités politiques avec des pays du Golfe, ont été condamnés en appel au civil, mercredi 12 mai, pour diffamation envers l’ancien secrétaire d’Etat Yves Jégo. Dans Nos très chers émirs, paru en octobre 2016 chez Michel Lafon, Georges Malbrunot et Christian Chesnot avaient décrit comment l’argent avait « pourri » la relation avec les monarchies du Golfe et en particulier comment l’ambassade du Qatar à Paris était sollicitée par des politiques.

Le livre avait entraîné une série de plaintes en diffamation. La cour d’appelle se prononçait mercredi 12 mai dans trois dossiers concernant Yves Jégo, le chef d’entreprise Alexandre Medvedowsky et l’ancien ministre socialiste Jean-Marie Le Guen. En ce qui concerne les propos poursuivis par le premier, ex-député UMP puis UDI, la cour a reconnu l'existence d'une faute civile et condamné les auteurs et leur éditeur Michel Lafon à lui verser un euro de dommages et intérêts, avec la suppression, en cas de réédition du livre, des passages concernés.
 
Pour M. Medvedowsky et M. Le Guen, la cour a en revanche confirmé les décisions de première instance en condamnant le journal Le Point, qui avait publié les "bonnes feuilles" de l'ouvrage, mais elle a cependant réduit à 1 euro le montant des dommages et intérêts.
  
Poursuivis par l'ancien député PS Alexis Bachelay, les journalistes et leur éditeur s'étaient vu infliger 500 euros d'amende avec sursis en octobre 2019, ainsi que 2.000 euros de dommages et intérêts. La sénatrice Nathalie Goulet (Union Centriste) les avait fait condamner pour ce même livre en septembre 2018 à 500 euros d'amende avec sursis et 3 000 euros de dommages et intérêts. Initialement, l'ex-ministre UMP (devenu LR) Rachida Dati avait également porté plainte avant de se désister.

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