Shimon Peres répond aux appels au boycott

Shimon Peres © DR

Shimon Peres répond aux appels au boycott

Pour le président israélien, qui inaugurera jeudi le Salon du livre, « celui qui décide de boycotter se punit lui-même ».

Par Michel Puche,
avec mp Créé le 15.04.2015 à 22h43

Programmée pour demain soir, l’inauguration sous haute surveillance du Salon du livre de Paris par Shimon Peres et Christine Albanel est précédée d’une série de déclarations et de prises de position qui font monter la tension.

Le président israélien, dès son arrivée en France lundi pour une visite d’Etat de cinq jours, a déclaré : « Je suis contre les autodafés, je suis contre le boycott des livres. Tous ceux qui prétendent lire des livres, s'ils ne lisent que les livres qui leur plaisent c'est une pure perte de temps. » Et d’ajouter : « Celui qui décide de boycotter se punit lui-même ».

Mardi matin sur Europe 1, Bernard-Henri Lévy trouvait « effrayant  de prendre en otage des écrivains ». Lui qui ne va que très rarement à la porte de Versailles a déclaré qu’il fallait aller au Salon : « J’irai moi-même cette année par principe. Il est important de refuser la logique des boycotteurs et des brûleurs de livres ». Ajoutant : « Cette histoire est d’autant plus absurde que la plupart des écrivains israéliens invités au salon sont les plus ardents partisans d’un Etat palestinien. »

Tahar Ben Jelloun, dans Le Journal du dimanche du 9 mars, s’oppose également « à l’idée de boycotter un écrivain ». Pour lui, « les auteurs israéliens ne viennent pas en tant que représentants officiels de l’Etat d’Israël mais en tant qu’individualités ». Il précise aussi qu’il a refusé l’invitation du président Nicolas Sarkozy au dîner officiel de lundi avec le président isrélien.

De son côté, la Ligue des droits de l’homme invite les organisateurs du Salon à faire preuve d’ouverture pour favoriser le dialogue. Elle fait remarquer qu’« en décidant de soutenir financièrement la participation des seuls auteurs s’exprimant en langue hébraïque, les ministères français de la Culture (et en particulier le Centre national du livre) et des Affaires étrangères ont commis une faute et déclenché les cascades de réactions auxquelles il fallait s’attendre. » 

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