Steve Jobs : Pomme Q

Steve Jobs

Steve Jobs : Pomme Q

Le cofondateur d'Apple, décédé mercredi soir, avait relancé la firme à la fin des années 90 en devenant un distributeur de produits culturels. Lattès publie sa biographie le 2 novembre.

Par Vincy Thomas,
avec vt, avec afp Créé le 15.04.2015 à 23h36

Le cofondateur d'Apple Steve Jobs, "un des plus grands inventeurs américains" selon le président Barack Obama, est décédé mercredi à 56 ans, une nouvelle qui a suscité une avalanche de réactions à la mesure du personnage, devenu le symbole des succès de la firme à la pomme.

"Steve était l'un des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différement, assez audacieux pour croire qu'il pouvait changer le monde, et assez talentueux pour le faire", a déclaré M. Obama dans un communiqué, se disant "attristé" par la nouvelle.

L'actuel directeur général du groupe, Tim Cook, a réagi dans un courrier électronique à ses employés et rendu public : "Apple a perdu un visionnaire et un créateur de génie, et le monde a perdu un être humain incroyable".

Le personnage fascinait, ce qui explique le nombre d'ouvrages parus outre-Atlantique depuis plusieurs années.
En France, Lattès publiera le 2 novembre (avec 3 semaines d'avance sur la date prévue) Le Livre de Jobs, une biographie de William Isaacson. En avril, Leduc.s a édité de Les 4 vies de Steve Jobs de Daniel Ichbiah. En juin, Pearson publiait Les secrets d'innovation de Steve Jobs : 7 principes pour penser autrement de Carmine Gallo. Enfin James B. Stewart ne peut pas l'ignorer dans Le Royaume enchanté (Sonatine), document sur l'empire Disney.

Avalanche de réactions

Né à San Francisco le 24 février 1955, Steve Jobs souffrait de graves problèmes de santé depuis plusieurs années. Il était atteint d'une forme rare de cancer du pancréas et a subi une transplantation du foie en 2009. En congé maladie depuis janvier dernier, il avait annoncé sa démission de son poste de directeur général le 24 août, cédant les rênes à son numéro deux Tim Cook.

Devant le cube géant abritant un magasin Apple sur la Cinquième avenue, à New York, des fans de la marque à la pomme commençaient mercredi soir à déposer des fleurs devant le magasin Apple, a constaté un journaliste de l'AFP. L'avalanche de réactions qu'a suscité son décès, notamment sur les réseaux sociaux, submergés, est à la mesure du symbole qu'était devenu au fils des ans Steve Jobs, architecte de tous les succès d'Apple.

Il avait confondé l'entreprise dans un garage en 1976 avec Steve Wozniak. Il avait démissionné en 1985 au terme d'une lutte de pouvoir interne et le groupe avait périclité jusqu'à son retour aux commandes en 1997. Entre temps il a confondé un petit studio d'infographie nommé Pixar, qui deviendra producteurs de films d'animation. Quand Pixar fut racheté par Walt Disney, il devint le premier actionnaire individuel du groupe de divertissement familial.

Le design et l'ergonomie au service d'un modèle économique redoutable

A son retour chez Apple, il avait depuis orchestré le lancement des produits vedettes de la marque à la pomme croquée: de l'ordinateur iMac en 1998 à la tablette iPad en 2010, en passant entretemps par le baladeur numérique iPod (2001) ou le téléphone multifonctions iPhone (2007).

Au coeur du modèle économique, il a imposé l'AppStore, magasin d'applications gratuites et payantes. Avec iTunes pour la musique et l'image et iBookStore pour les livres, Apple est devenu un distributeur de produits culturels.

La firme a présenté mardi la nouvelle génération de son smartphone vedette, l'iPhone 4S, plus puissant et doté de plusieurs innnovations, dont des commandes vocales.

Cet été, Apple est devenue temporairement la plus grosse société au monde, pesant environ 350 milliards de dollars en Bourse, se disputant depuis la première place avec le géant pétrolier ExxonMobil.

La santé de Steve Jobs inquiètait régulièrement les investisseurs, tant le succès d'Apple apparaissait indissociable de son patron.

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