Gallimard

Avec L'Europe fantôme de Régis Debray, Gallimard a inauguré le 14 février la collection « Tracts/Gallimard », une série de fascicules d'intervention rédigés par des écrivains reconnus explorant des thématiques de politiques et de société. Son directeur éditorial, Alban Cerisier précise le projet.

Livres Hebdo : Considérez-vous le lancement de cette collection comme un acte engagé ?

Alban Cerisier : Il ne s'agit pas d'un acte militant au sens où il n'y a pas de mot d'ordre, mais c'est un engagement à travers la parole des auteurs. Nous voulons renforcer cette dernière dans les débats de notre époque. Et ce n'est pas uniquement une vue d'éditeurs mais une préoccupation partagée. Les textes sont caractérisés par leur engagement mais aussi, paradoxalement, par une distance, émanant du caractère subjectif de leur approche.

Pourquoi utiliser la forme, très vintage, du tract ?

A. C. : C'est une manière de renouer avec une pratique éditoriale des années 1930 quand « Les tracts de la NRF » accueillaient des textes d'intervention d'André Gide ou Thomas Mann. Ce format, simple à fabriquer - et accessible au plus grand nombre grâce à son petit prix (3,90 euros) - permet de publier rapidement des textes d'actualité. Sa forme révèle aussi son caractère hybride, entre la presse et le livre.

Quel programme ?

A. C. : Entre 8 à 10 titres paraîtront cette année. Ils exploreront notamment les questions géopolitiques, environnementales ou sociétales. Erri De Luca signera le prochain : Europe, mes mises à feu (14 mars).

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