Ahmed Naji a été condamné à deux ans de prison pour "violation de la pudeur" après la publication d’un livre contenant des références au sexe et à la drogue.
Un citoyen égyptien a porté plainte contre l’auteur après qu’un extrait de son livre a été publié dans le magazine local Akhbar al-Adab. La "victime" déclare que lire un texte sexuellement explicite, qui mentionne également le fait de fumer de la drogue, l’a rendu malade à cause de l’augmentation de sa pression artérielle et de son rythme cardiaque.
Le rédacteur en chef condamné à une amende
Le rédacteur en chef du magazine, Tarek El Thaher a reçu une amende de 885 livres sterling (1 150 euros). Ahmed Naji a pourtant expliqué au tribunal que son roman avait été validé par le bureau de la censure égyptien.
“Ce verdict est un travestissement de la liberté d’expression et de la justice. Il intervient dans un contexte encore plus large de répression, où l’on détient des universitaires dans les aéroports, où l’on harcèle des cartoonistes pour leurs œuvres, et où l’on bombarde des maisons d’édition”, a déploré Mai El-Sadany, expert de la justice égyptienne, dans des propos rapportés par le Guardian.
La décision de faire emprisonner Ahmed Naji avait initialement été rejetée en janvier 2016, mais après un recours en appel de l’accusation l’affaire est retournée devant la justice et l’écrivain a finalement été condamné.
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