Roman/France 3 janvier Jacques Pimpaneau

Sinologue, ancien professeur à l'Inalco, essayiste, Jacques Pimpaneau prend plaisir à imaginer des romans où il met son érudition au service d'intrigues situées dans la Chine ancienne. C'est le cas de ce picaresque Roman d'un saltimbanque, mémoires d'un jardinier-philosophe retiré dans un monastère après bien des tribulations.

Le narrateur est né en 1596, dans le Sichuan. Son père, un conteur itinérant, était un homme de théâtre d'ombres. Sa mère, fermière, veillait sur cette famille aimante et unie, du moins à l'origine. Car si le fils, dans son adolescence, admirait et aidait son père dans l'exercice de son art, à 20 ans la tutelle paternelle lui pèse. Il décide de s'enfuir vers le Wuhan, et ne reverra jamais les siens. Après quelques pérégrinations, il devient accessoiriste dans une compagnie théâtrale, puis acteur. A la mort de son maître, la troupe est dissoute, puis se reforme en tant qu'association. Les affaires marchent bien, jusqu'à l'invasion de la Chine par les Mandchous en 1644. Après une période de misère et un mariage raté, il choisira l'hospitalité d'un monastère où finir sa vie, en prenant soin du jardin.

La boucle est bouclée et ainsi s'achève ce roman à la fois rythmé et plein de digressions savantes.

Jacques Pimpaneau
Roman d’un saltimbanque
Philippe Picquier
Tirage: 2 000 ex.
Prix: 14 euros ; 144 p.
ISBN: 9782809713909

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