Royaume-Uni

Une étude britannique souligne la précarité des revenus des auteurs

JK Rowling. - Photo Gallimard

Une étude britannique souligne la précarité des revenus des auteurs

Seul un auteur sur dix tire un revenu substantiel de son activité, d'après l'étude commandée par l'Authors' Licensing and Collecting Society.

Par Agathe Auproux
avec Authors' Licensing and Collecting Society Créé le 22.04.2015 à 19h30

Selon la dernière étude de l’université Queen Mary de Londres, commandée par l’Authors' Licensing and Collecting Society (ALCS), association qui défend les droits des écrivains au Royaume-Uni, un auteur gagnerait en moyenne 11000£ par an (15435€), alors que le salaire annuel anglais moyen s’élève à 27011£ (37899€). Sur dix écrivains, un seul parviendrait à vivre correctement de ses revenus. Le rapport précise qu’il est encore plus difficile de gagner sa vie pour les auteurs de non-fiction et pour ceux qui relèvent du milieu universitaire.
 
L’étude révèle également les énormes inégalités de revenus entre les auteurs britanniques très populaires tels que JK Rowling ou Ian McEwan, et tous les autres. Les 10% des auteurs britanniques qui gagnent un minimum annuel de 60000£ (84183€) se partagent 58% des revenus de l’ensemble des écrivains professionnels. Les 5% les plus aisés (au moins 100100£, soit 140427€) captent à eux seuls 42,3% du total.
 
Le directeur général de l’ALCS, qui œuvre pour la protection du droit des écrivains, écrit dans l’étude que "si l’écriture a toujours été une profession où les plus gros auteurs gagnent disproportionnellement plus que les autres, il est inquiétant de constater que cette inégalité continue de se creuser".

Les dernières
actualités