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Après six rudes années pour la librairie bisontine, marquées notamment par la fermeture de Camponovo, un vent favorable soufflerait-il à nouveau sur la capitale du Doubs ? A quelques semaines de l’ouverture de L’Intranquille (1) et trois mois après le sauvetage du Chapitre par Albin Michel, une nouvelle librairie a en effet vu le jour le 9 avril en plein centre de Besançon. Installée à la place des Gourmands lisent, librairie-cave à vin fermée en septembre dernier, Mine de rien, fondée par un ancien de Camponovo, Thierry Morer, abrite, sur 55 m2, 6 000 références spécialisées en mangas, comics et BD, avec toutefois une nette orientation vers le roman graphique et la BD d’auteur. "Personne n’a repris cette offre que j’étais déjà le seul à proposer à Camponovo. Or, la demande existe", explique celui qui a tenu pendant onze ans le rayon BD de l’ancienne librairie généraliste. Il mise donc sur les coups de cœur et le conseil pour reconstituer une clientèle et réaliser le premier prévisionnel, fixé à 220 000 euros. Un CA ambitieux mais mûrement réfléchi depuis un an par Thierry Morer, qui, pour mettre tous les atouts dans son jeu, s’est rapproché dès ses premières démarches du groupement Canal BD. "Aujourd’hui, on ne tient pas sans être un groupe. Leur poids a, par exemple, été indispensable lors de la négociation des remises, un des éléments clés pour s’assurer une trésorerie suffisante la première année", analyse le libraire, qui intègre donc le réseau dès son ouverture. Inaugurée le 18 avril, Mine de rien aura coûté à son créateur 65 000 euros, financés par un prêt bancaire de 41 000 euros et 12 000 euros d’apport personnel. La Drac et le conseil régional ont apporté leur contribution, sous forme d’une subvention de 4 000 euros pour la première et d’un prêt d’honneur de 8 000 euros pour la Région. Cécile Charonnat

(1) Voir "L’Intranquille s’exporte à Besançon", dans LH 970, du 18.10.2013, p. 47.

17.04 2014

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