A l'issue d'une audience qui s'est tenue lundi 14 janvier au tribunal de commerce de Paris, Virgin, qui avait déposé son bilan le 9 janvier, a été placé en redressement judiciaire.

Considérant que le distributeur de biens culturels, dont l'actionnaire principal est Butler Capital Partners, était en cessation de paiement depuis le 30 septembre 2012, le juge a fixé la période d'observation à quatre mois.

Christine Mondollot, présidente de Virgin, a salué l'ouverture d'une procédure «qui place l'entreprise sous la protection du tribunal.»

Parmi les différentes pistes d'avenir pour l'enseigne qui compte 26 magasins et 1 000 salariés, elle a évoqué «soit un plan de retournement, soit un plan de cession totale ou partielle.»

Le 13 janvier, le Journal du Dimanche annonçait que «certains pros de la distribution» pourraient être candidats à une reprise. «Ce serait le cas du spécialiste des loisirs créatifs Cultura» affirmait l'hebdomadaire. Ce dernier, à la tête de 52 magasins, ne fait aucun commentaire.

Du côté du personnel, une cinquantaine de salariés étaient présents devant le tribunal de Commerce de Paris. "La bonne nouvelle, c'est que le tribunal a choisi le redressement judiciaire et non la liquidation, mais nous avons juste peur que les délais de la période d'observation soient extrêmement faibles", a affirmé à l'issue de l'audience Guy Olharan, porte-parole de l'intersyndicale CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD. "J'espère que d'ici le 21 mars, il y aura des repreneurs", a-t-il ajouté déplorant "le temps perdu", par la direction qui "aurait dû aller plus tôt au tribunal du commerce" et déposer le bilan.