Montauban : du Scribe à la Femme renard

Intérieur de la librairie Le Scribe

Montauban : du Scribe à la Femme renard

Jacques Griffault, 68 ans dont 15 à la tête de la librairie de Montauban, a décidé de passer le relai à deux professionnelles issues du Brouillon de culture à Caen.

Par Cécile Charonnat
avec cch Créé le 15.04.2015 à 23h36

Une page se tourne à Montauban. Samedi 16 juillet, Le Scribe a définitivement baissé son rideau pour rouvrir ses portes le 20 août sous une nouvelle enseigne, La Femme renard ,et sous la houlette de deux libraires expérimentées, venues tout droit du Brouillon de culture à Caen où elles ont officié plus de dix ans.

Caroline Berthelot et Nadège Loublier profitent de l'été pour donner un coup de jeune à la librairie-galerie d'art, fondée il y a 30 ans et dirigée depuis une quinzaine d'années par Jacques Griffault. Du sol au plafond en passant par les éclairages, tout le rez-de-chaussée, ainsi que l'enseigne, seront entièrement remodelés. L'étage, qui sert de lieu d'exposition et d'animation, échappe pour le moment aux travaux.


Erosion du chiffre d'affaires

Les deux libraires souhaitent « aérer et épurer l'espace », tout en étoffant l'offre du Scribe pour la rendre « davantage généraliste. » Le stock actuel ne sera donc repris que partiellement. Toutefois, l'axe littéraire, mis en place par Jacques Griffault et nourri notamment par les multiples rencontres et salons qu'il animait, reste dominant.

« Nous nous inscrivons dans la continuité du travail effectué au Scribe par Jacques Griffault, qui a su insuffler une âme à cette librairie et lui donner une renommée nationale, tout en modernisant l'image et l'offre pour l'adapter aux attentes de la clientèle », explique Caroline Berthelot.

La librairie, qui occupe 240 m2 dans une rue commerçante, enregistre depuis 2008 une érosion de son chiffre d'affaires, 295 000 euros au 31 mars 2011, et des résultats déficitaires. Pour la première année, les deux libraires ont prévu un CA identique, puis une progression de l'ordre de 12% sur les exercices suivants pour atteindre à terme, les 360 000 euros.

Au total, elles ont investi 236 000 euros, dont 72 000 euros pour l'achat du fonds de commerce, 85 000 euros pour l'achat du stock total, le reste étant dédié aux travaux et aux frais divers. Elles bénéficient d'une aide de l'Adelc, 20 000 euros en capital et compte courant ; de la Drac, 22 000 euros ; de la région Midi-Pyrénées pour 2 000 euros et de divers prêts à taux zéro pour 24 000 euros. Une demande de subvention pour la constitution du premier stock, 15 000 euros, et de prêt à taux zéro au titre de la reprise, 25 000 euros, est en cours au CNL.

15.04 2015

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