Malgré deux million d’exemplaires vendus et la cession des droits de son premier roman, Les gens heureux lisent et boivent du café, au producteur de cinéma américain Harvey Weinstein, Agnès Martin-Lugand "n’en revien[t] toujours pas". Elle "croque" ce qui lui arrive "comme au premier jour" et reste "bouleversée que les lecteurs [la] suivent et qu’ils aient toujours autant confiance en [elle]". Des lecteurs qu’elle ne cesse de remercier : "Ce sont eux qui m’ont donné ma légitimité d’auteure." Fin 2012, elle dépose sur la plateforme d’autoédition d’Amazon son premier texte, écrit pendant son congé parental sous l’œil d’un coach littéraire, Laurent Bettoni. La suite est connue : entrée rapidement dans le top 10 des ventes, elle est contactée par Michel Lafon, qui publie Les gens heureux… dès juin 2013.

Depuis, elle enchaîne les succès mais garde la tête froide. "Je veux juste raconter des histoires et provoquer des émotions chez les lecteurs, leur faire passer des messages", assure cette ancienne psychologue clinicienne devenue auteure à plein-temps et qui, à chaque nouveau roman, "pousse davantage dans l’écriture". "Je me sens comme un musicien qui acquiert de plus en plus de dextérité et a envie de prendre des risques", observe-t-elle. Pour son cinquième livre, J’ai toujours cette musique dans la tête, publié en mars, elle adopte ainsi un double point de vue et se glisse dans la peau d’un homme, une "audace" qu’elle ne se serait jamais permise auparavant.

05.05 2017

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